2 – Sens dessus dessous - Histoires de Sexe

2 – Sens dessus dessous

... c’est…

Rosa la fit taire en saisissant ses seins à pleines mains, l’attirant contre elle, pressant sa poitrine contre le dos de Brigitte, dans la même position où la jeune femme l’avait saisie l’instant précédent. Il y eut un grand silence et le temps sembla se suspendre. Les deux femmes ne bougeaient plus et Brigitte sentit un irrépressible désir l’envahir.

Ici. Ce soir. Faire jouir Rosa et goûter son plaisir…

Elle brisa le silence, espérant une réaction physique, charnelle de Rosa, mais celle-ci restait immobile.

— J’aime la douceur de tes mains sur mes seins…

Comme Rosa ne réagissait pas, la jeune femme se dit que c’était sa timidité et son inexpérience qui lui interdisaient de s’abandonner, ou simplement d’expérimenter quelques caresses sur ses seins, et leurs pointes qui n’avaient jamais vraiment étaient détendues de la journée.

— C’est incroyable ! Mes mamelons sont érigés depuis le début de l’après-midi !

Rosa ne répondit pas. Brigitte se lança.

— Ils ont envie de ta bouche, de tes lèvres, de ta langue, tenta Brigitte ! Ils ont envie que tu t’occupes d’eux ! Que tu les pinces, que tu les tires, comme tu as fait avec les tiens tout à l’heure !
— Pas ici. Pas ce soir.

Rosa restait immobile – et si elle ne caressait pas son amie, c’était simplement qu’elle savourait le contact de ses paumes avec la chair ferme et douce, soudain rêveusement replongée dans ses souvenirs amoureux…

— Je ...

... vais prendre mon après-midi demain, proposa soudain Rosa avec une voix blanche, et sans retirer ses mains ! Toi, tu appelleras le matin vers 9 h pour dire que tu es souffrante…
— Demain ? Chez toi ou chez moi ? …
— Plutôt chez toi pour cette fois…
— De toute façon, il faudra nous organiser. En semaine, ce sera toujours compliqué : il faudra trouver une excuse pour nous absenter en même temps…
— Oui… Oui… On peut faire comme cela.
— Tu sais, je suis vraiment désolée de t’avoir prise par surprise…
— Au fait, fit Rosa avec un sourire, oui, j’aime beaucoup tes seins.

Et, relâchant sa prise, elle retourna Brigitte face à elle pour déposer un doux baiser sur ses lèvres…

— On se rhabille maintenant, fit doucement Rosa.

Le cœur un peu battant, elles quittèrent les lavabos comme si de rien n’était. Elles étaient toujours seules et les bureaux étaient vides. Brigitte prit la main de Rosa comme pour la retenir.

— Il n’y a personne, remarqua-t-elle, nous aurions pu…
— Pas maintenant, je t’ai dit ! Je t’assure que je dois vraiment y aller.
— Rosa ! fit-elle en approchant son visage pour l’embrasser…
— Chut, l’interrompit Rosa, en mettant son index sur ses lèvres. Demain !

Après avoir récupéré leurs affaires, elles se séparèrent sur leur bise habituelle et impassible, mais le regard et le sourire qu’elles échangèrent montraient que ni l’une ni l’autre ne doutait de ce qu’allait donner leur rendez-vous.

À suivre…