1. Mutinerie au Congo, Chapitre 02


    Datte: 05/08/2024, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byHBuff, Source: Literotica

    ... le regard fixé sur les formes de ses seins, qu'elle avait fermes et hauts dans son soutien-gorge; de douces courbes dessinées sous sa robe d'été turquoise. Fascinés, ils contemplèrent ses belles mains gantées de blanc.
    
    Les deux soldats baissèrent le regard vers sa taille et ses hanches de fille, soulignées par une étroite ceinture en cuir de Modène, et prirent aussi note de ses jolis pieds que révélaient de gracieuses sandales du même cuir, achetées durant des vacances à Florence. Elle avait les jambes nues sous sa robe! Leur mine indiquait clairement qu'ils feraient usage de leurs armes en cas de désobéissance.
    
    Virginie vit leur mine sévère et surtout, elle sentit leurs regards sauvages sur sa personne. Elle eut soudain très peur; jamais les soldats ne toisaient les femmes blanches avec un pareil sans-gêne; ce n'était pas normal.
    
    Observant le brouhaha de rue par-dessus leurs épaules de solides gaillards, Virginie vit que de nombreux soldats, bien armés, faisaient le porte-à-porte et arrêtaient tous les officiers qu'ils trouvaient chez eux. Ils les emmenaient menottes au poing et leurs donnaient souvent des coups de crosse de fusil, tandis que leurs femmes paniquées hurlaient et pleuraient en se faisant refouler dans leur maison avec interdiction de sortir.
    
    Virginie s'empressa d'obéir aux deux Congolais et rentra bien vite. Elle ferma la porte et verrouilla à double tour, puis elle cria en panique...
    
    « Les soldats! Les soldats! Ils arrivent! Ils arrivent! ...
    ... »
    
    Martine et Juliette furent tout de suite debout et se ruèrent à la fenêtre. Un attroupement de soldats souriants, cigarette en bouche, se formait rapidement devant la maison. D'autres attroupements de même nature se pressaient devant chaque maison, sur toute l'avenue de ce beau quartier réservé aux Blancs.
    
    Martine se mit à crier, en panique, et se précipita dans sa chambre pour aller prendre son revolver. Il n'y était plus, bien sûr... Lors de la mutinerie du 5 juillet, les soldats avaient fouillé toute la maison; ils avaient fait de même dans tout le quartier et systématiquement confisqué les armes.
    
    Elle courut à la cuisine, dont la fenêtre donnait sur la cour arrière. Elle y vit deux soldats armés qui montaient la garde. Piégées. Elles étaient piégées!
    
    Il n'y avait plus rien à faire, sinon prier. Les jambes en plomb, Martine, en larmes, alla rejoindre ses deux amies dans la salle de séjour. Les trois jeunes femmes s'enlacèrent, debout au milieu de la pièce. Elles pleuraient et tentaient en vain de se consoler l'une l'autre.
    
    Elles savaient qu'aller se cacher sous un lit ou dans une penderie ne servirait à rien. Ce n'était pas leur faute; c'était le destin. Elles étaient quand même mortes de honte, encore plus que de peur; elles savaient qu'ils allaient venir et qu'elles seraient déshabillées et violées. Une sourde bouillie d'angoisse les paralysait et leur nouait la gorge. Martine avait presque envie de vomir.
    
    C'est Juliette qui pleurait le plus. Les soldats ...
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