Mutinerie au Congo, Chapitre 02
Datte: 05/08/2024,
Catégories:
Non Consentement / À contre-cœur
Auteur: byHBuff, Source: Literotica
... semonce.
À leur retour à Camp Hardy, les soldats de la colonne avaient crié à leurs camarades congolais que les Belges leur tiraient dessus à vue!
Cette fois, la mutinerie fut totale! C'est toute la garnison qui se souleva contre ses officiers blancs, qui furent tous immédiatement arrêtés et jetés au cachot. La plupart avaient été rossés par la troupe; à présent ils pleuraient comme des enfants en songeant à leurs épouses et à leurs filles qui se trouvaient sans défense au milieu des mutins.
De l'autre côté des barreaux, des soldats narguaient les officiers en leur disant comment ils allaient violer les femmes et les filles blanches, comment ils allaient les baiser comme des chiennes! Hier, l'armée congolaise avait été africanisée; aujourd'hui, c'était le tour des Blanches.
Gilles LeBlanc regardait dehors depuis une fenêtre à barreaux. Il entendit soudain les cris perçants d'une femme en panique. À cinquante mètres, il aperçut un groupe de soldats qui poussaient une femme en uniforme au milieu d'eux, chacun l'embrassant de force et lui faisant des attouchements. La fille en larmes les suppliait d'arrêter.
Il la reconnut. C'était la téléphoniste. Ses plaintes et ses larmes n'arrêtèrent pas ses agresseurs, qui se jetèrent sur elle et se mirent à déchirer son uniforme de caporal belge.
« Non! Arrêtez! Non, j'vous en prie, non! » criait la jeune femme, à présent seins nus au milieu des nègres en uniforme, pleurant et sanglotant, encerclée par cette meute ...
... d'hyènes.
Ils allaient tous la violer à tour de rôle, Gilles le savait. Il se refusa à lui-même de regarder la suite et s'éloigna de la fenêtre. Il se sentait coupable, car les seins de cette fille blanche sous le soleil du Congo, exposés brutalement à la vue de tous ces nègres, l'excitaient malgré lui.
Il s'écrasa par terre, contre le mur de la cellule, et fut repris par les sanglots, songeant de nouveau à sa pauvre femme et surtout à ses filles. Juliette... Anne... Oh, Anne...
Un collègue officier, un capitaine d'expérience, posa la main sur son épaule et tâcha de lui apporter quelque réconfort, sachant trop bien qu'il n'y avait aucun réconfort à donner devant cette horreur sans nom.
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Juliette jouait du piano avec Martine qui l'accompagnait en chantant, tandis que Virginie lisait un roman. L'horloge de cheminée en bois d'acajou marquait deux heures vingt, quand elles entendirent soudainement une grande clameur et des bruits qui venaient de la rue et se rapprochaient rapidement. On beuglait, on hurlait dehors! Des femmes criaient en panique. Que se passait-il donc encore?
Virginie entrouvrit la porte d'entrée pour jeter un coup d'œil. Deux soldats lui barrèrent le chemin immédiatement; ils lui ordonnèrent de rester à l'intérieur...
« Interdiction de sortir, Mademoiselle! C'est trop dangereux dehors! Restez chez vous! » lui dit le soldat de première classe au visage noir comme un four, tandis que l'autre avait ...