1. Mutinerie au Congo, Chapitre 02


    Datte: 05/08/2024, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byHBuff, Source: Literotica

    ... attendre encore quelques années avant ma promotion de major. »
    
    Le climat était tendu; il faisait de son mieux pour calmer le jeu, en étant poli et en les appelant « Messieurs », du jamais-vu venant d'un officier s'adressant à des sous-officiers.
    
    Pour l'heure, c'était encore possible de calmer la crise pacifiquement juste assez longtemps pour que lui et sa famille puissent rentrer en Belgique. Sa plus grande crainte venait de Bruxelles : si l'état-major métropolitain envoyait un trop fort contingent de troupes belges, cela enragerait le gouvernement et l'armée du Congo, auquel cas tout incident sérieux, toute escarmouche avec effusion de sang, ferait sauter la poudrière. De nouvelles mutineries éclateraient partout, et cette fois plus rien n'arrêterait les mutins en colère, car c'était eux à présent qui contrôlaient l'accès aux armes! Tout le Congo s'embraserait.
    
    À la radio, le premier ministre Lumumba annonça à la nouvelle nation qu'il avait limogé le général Janssens et que chaque soldat congolais était promu d'un grade avec effet immédiat. Il tâchait par tous les moyens de calmer les troupes agitées. La chose qu'il omettait de dire, c'est qu'il avait congédié le colonel belge qui dirigeait la sécurité intérieure et l'avait forcé à retourner dans la Métropole, précipitant l'effondrement de toute l'organisation, déboires auxquels s'ajoutait le départ du plus gros des fonctionnaires blancs, qui avaient pris le premier billet pour Bruxelles, morts de peur pour ...
    ... eux-mêmes et leurs familles.
    
    Vendredi, 8 juillet 1960. La situation à Léopoldville se détériora brusquement en avant-midi, quand le centre-ville fut littéralement pris d'assaut par des mutins, à présent lourdement armés, venus de Camp Léopold. C'est qu'il circulait une rumeur selon laquelle des troupes soviétiques étaient sur le point d'atterrir à l'aéroport avec le soutien de Bruxelles.
    
    Un bataillon congolais dépêché sur les lieux pour en avoir le cœur net retourna immédiatement au centre-ville; les soldats commencèrent à arrêter des voitures pour fouiller les véhicules et toutes les personnes européennes, à la recherche d'armes. Quelques exactions furent commises.
    
    Une journaliste ouest-allemande se retrouva les seins nus. Elle tenta d'échapper au pire par sa présence d'esprit, en racontant la légende d'une Lorelei sanguinaire, pire que les sirènes et dont l'esprit animait ses cheveux roux. Les soldats invectivèrent la Munichoise rousse, qu'ils finirent de déshabiller complètement et plaquèrent face première contre le capot de sa voiture avant de l'embrocher sans vergogne. On la fit braire comme une truie en la violant dans le cul pour lui montrer que les Congolais n'étaient pas des crétins.
    
    Vers 9 h 30, les soldats avaient fermé le port, paralysant le traversier et empêchant les réfugiés de passer à Brazzaville, tandis que d'autres mutins occupèrent le central téléphonique, où quelques téléphonistes furent violées. D'autres encore bloquèrent la route de l'aéroport, ...
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