1. Mutinerie au Congo, Chapitre 02


    Datte: 05/08/2024, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byHBuff, Source: Literotica

    ... bonnes relations en haut lieu pour faire avancer sa carrière; il aurait pu être colonel et ses filles auraient alors été en sécurité, au lieu de se trouver dans un petit quartier blanc encerclé par une brigade entière de soldats nègres au bord de la mutinerie.
    
    L'appel au général Hervieux Merteens ne tarda pas à produire son effet.
    
    À deux heures et quart, le contre-amiral qui admirait les impacts d'obus à la jumelle depuis le pont de la frégate A.F. Dufour fut irrité d'être dérangé. L'appel était très important et venait directement de Bruxelles. C'était le général Merteens, qui lui donna l'ordre de cesser le feu immédiatement et lui passa un fameux savon, allant jusqu'à le qualifier d'amiral de bateau-lavoir et de zouave.
    
    C'était trop tard pour le capitaine-commandant Gilles LeBlanc à Camp Hardy. Il fut arrêté et mis aux fers à deux heures dix. Il s'était levé de son bureau et avait tout de suite couru au bureau du colonel pour l'informer que les frégates allaient recevoir l'ordre de quitter la baie de Port Matadi.
    
    Mais dès qu'il fut sorti de son bureau, l'officier belge se retrouva nez-à-nez avec un colonel Bobozo en grande colère et, surtout, quatre soldats de la Force publique armés de carabines qui le mirent en joue.
    
    Le colonel, pistolet au poing, lui annonça son arrestation d'une voix sévère...
    
    « Capitaine-commandant Gilles LeBlanc, vous êtes en état d'arrestation! Ces hommes vont vous escorter à votre cellule. La colonne que j'avais envoyée a été ...
    ... attaquée par un avion belge et a fait demi-tour. Emmenez-le! »
    
    Gilles LeBlanc, qui n'avait pas d'armes, ne put rien faire; et quand bien même il aurait eu un pistolet, ça n'aurait rien changé. Il fut escorté vers la prison à travers le principal bâtiment de l'administration.
    
    Il se retrouva dans une grande cellule paquetée d'officiers blancs, ses collègues et subordonnés, dont la plupart avaient été passés à tabac, ce dont témoignaient leurs visages tuméfiés et les yeux au beurre noir. Il y avait aussi des enfants. Les femmes et les jeunes filles brillaient par leur absence.
    
    Gilles LeBlanc se mit à sangloter. Quand on tabassait les hommes, on commençait à violer les femmes. Ses filles! Anne! Juliette! Sa femme! Béatrice, l'amour de sa vie. Elles allaient être violées; toutes!
    
    C'est surtout à sa plus jeune qu'il pensait. Il sentit son érection immorale naître sous son pantalon en songeant aux troupes déchirant le chemisier d'Anne et découvrant ses seins qu'il savait magnifiques; une fois, une seule fois, il l'avait espionnée quand elle sortait du bain. Quel vieux dégueulasse il faisait! Il sanglota convulsivement.
    
    Ses compagnons d'infortune lui donnèrent quelques détails sur la frappe aérienne qui avait mis le feu aux poudres. Le deuxième bataillon avait essuyé le tir d'un avion d'attaque au sol, qui détruisit un véhicule et tua deux hommes. Le pilote avait ordonné au major congolais de faire demi-tour. Il avait tiré directement sur le véhicule, sans coup de ...
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