1. Mutinerie au Congo, Chapitre 02


    Datte: 05/08/2024, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byHBuff, Source: Literotica

    ... a plus de ressortissants belges à Port Matadi! Il faut rappeler ces navires. Le contre-amiral a été mal informé. Il faut cesser le feu et tout de suite! Ça ne fait qu'attiser leur colère. »
    
    « Capitaine! Ce n'est pas vous qui allez me dire, à moi ou à l'amiral, comment diriger les opérations! Des mutins sont en train de dévaliser les boutiques et de tout saccager. Ils entrent même dans les maisons des Blancs! On ne va quand même pas laisser faire ces sauvages! »
    
    « Mon général! Il n'y a plus personne dans ces maisons et ces commerces! C'est seulement de la casse matérielle. On va envoyer une colonne de Camp Hardy pour les calmer, mais ces navires ne sont pas nécessaires. Pourriez-vous, s'il vous plaît mon général, me mettre en communication avec le contre-amiral? »
    
    « Je crains que ce soit impossible, capitaine. L'amiral se trouve en ce moment à bord d'une des frégates. »
    
    « Comment ça!? Pourquoi diable a-t-il besoin d'être à bord? Le capitaine du navire ne peut pas faire le boulot? »
    
    « Capitaine, je crois que ça suffit comme ça! Si vous voulez envoyer une colonne, très bien, faites; mais n'allez pas prétendre me donner des instructions! C'est compris, capitaine? »
    
    Le général appuya sur le nom du grade subalterne de Gilles Leblanc. « Quel trou du cul! » pensa LeBlanc, livide de rage. Il songea aux deux spécialistes des communications, deux Congolais, qui étaient sans doute en train d'écouter l'échange. Il fut très tenté de dire sa pensée tout haut, sachant que ...
    ... ça ferait plaisir aux deux soldats, qu'il avait lui-même formés aux techniques d'écoute.
    
    « Mon général, je vais demander au colonel d'envoyer une colonne à Port Matadi. Je vous demande respectueusement de communiquer avec les forces aériennes pour que leurs avions ne viennent pas canarder mes hommes. Ça fait des années que je travaille avec ces braves soldats, et je tiens à garantir leur sécurité; ils ont leurs femmes et leurs enfants eux aussi. »
    
    « Oui, bien sûr! Aux singes leurs guenons. »
    
    Sur ces paroles insultantes, le général raccrocha. Quinze ans de travail! Quinze ans d'efforts et de rapprochements, balayés en quelques jours! Le capitaine-commandant Gilles LeBlanc raccrocha rageusement le combiné.
    
    Il n'avait pas tellement confiance en son général, et que dire de ce contre-amiral. S'il avait jugé bon d'être à bord d'une des deux frégates, ça indiquait que le vieux couillon avait eu envie de voir des feux d'artifice.
    
    Il lui fallait joindre ses contacts en haut lieu. Il sortit de son bureau et alla tout droit au poste de la téléphoniste. La jeune femme caporal se mit en devoir de passer son appel à Bruxelles. Il savait que l'appel serait également sur table d'écoute, mais nul à Camp Hardy ne lui reprocherait de vouloir faire en sorte que des navires belges cessent de faire feu sur des Congolais.
    
    Le colonel Bobozo le cherchait.
    
    « Mon capitaine », lui dit le colonel, avant de vite se reprendre : « Capitaine, dites au deuxième bataillon de se préparer! ...
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