Poubelle que moi, tu meurs !
Datte: 04/08/2024,
Catégories:
fh,
inconnu,
sales,
campagne,
amour,
Oral
pénétratio,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... l’autoroute. Ils ont bien fait de prendre les chemins de traverse le matin, elle est arrêtée deux fois, à Brive et à Limoges, voiture fouillée.
Puis c’est l’attente. Elle ne rate pas un journal télévisé, écoute une radio d’informations à longueur de journées. Mais rien. Elle craint que François soit simplement arrêté et retourne directement en centrale, pour rien. Elle s’occupe dans sa maison toute rénovée, change rideaux et voilages, se sépare enfin des affaires de ses parents et effectue les premiers semis dans le potager. La veille de la reprise des cours, son téléphone sonne :
—Roseline ? J’ai acheté un tout petit mobile bas de gamme avec un tout petit forfait.
— Mais tu vas bien ? Oh, je suis si inquiète…
—Oui je vais bien, et je suis sur la bonne voie. À plus tard, je t’aime.
Merveilleux et terrible à la fois. Merveilleux qu’il ait fait l’effort de lui donner de ses nouvelles, terrible de ne pas avoir pu lui parler plus, de savoir, de lui dire… Reprise difficile du travail, sans avoir accès aux informations en permanence. L’attente est insupportable. Ce n’est que vers la fin mai que le journal télévisé du soir ouvre sur ce gros titre : « Rebondissement inattendu de l’évasion du centre pénitentiaire de Saint-Vivant ». Le cœur de Roseline s’arrête sans qu’elle sache s’il va repartir.
S’en suivent quantité de conjectures aberrantes de journalistes et de spécialistes de tout poil. François est vivant, c’est le principal, et il semble avoir atteint son but ...
... en traînant avec lui Terrine. Mais l’autre va-t-il avouer son meurtre et sa trahison ? Roseline tremble de tous ses membres en allant se coucher, sans parvenir à trouver le sommeil. Elle part très tôt pour acheter les journaux qui ne révèlent rien de plus. Ce n’est que trois jours plus tard que l’on apprend que Terrine a avoué aux policiers le meurtre du convoyeur de fonds et, par là-même, le simple rôle de chauffeur de François Hausse. Terrine est mis en examen mais Hausse, toujours sous le coup du précédent jugement, est réincarcéré dans la centrale pénitentiaire de Verclos. Verclos, à trois cents kilomètres de Saint-Vivant, bien moins pratique pour Roseline mais bon, elle fera avec.
Elle remue ciel et terre pour savoir comment s’y prendre. Le conseil juridique de son assurance lui est précieux pour parvenir à obtenir le numéro d’écrou et le numéro de cellule de François, indispensables pour lui envoyer un courrier, des colis, et pour essayer de lui rendre visite. Elle fait toutes les demandes, toutes les démarches. En recevant des réponses positives, elle imagine, elle espère, que l’administration pénitentiaire a pris conscience que François ne méritait pas cette incarcération et était, disons, un peu plus bienveillante. Elle passe un week-end à lui préparer des petits plats en conserves. Café en poudre, petits sucres, chocolat et bocaux bien enveloppés, elle lui prépare un colis, non sans lui adresser également deux ou trois courriers. Dans une quinzaine, elle ira le ...