1. Poubelle que moi, tu meurs !


    Datte: 04/08/2024, Catégories: fh, inconnu, sales, campagne, amour, Oral pénétratio, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    Au volant de sa petite Ford Ka, Roseline sourit, toute guillerette. C’est vrai que les occasions de petites vengeances personnelles sont rares pour une secrétaire de collège. Aussi, c’est de sa faute à cette fichue Principale. La mère « C’est cela, oui », c’est comme ça que l’on surnommée certains profs. Parce que cette… « pétasse », de quarante-cinq ans largement dépassés, trottinant en jupes courtes sur des échasses de quinze centimètres, a pour manie de répondre à ses interlocuteurs : « C’est cela, oui… » en direct comme au téléphone. Alors quand le prof de maths est entré furibard dans le secrétariat pour dire que la mère « C’est cela, oui… » avait refusé de lui accorder l’heure année, une heure supplémentaire par semaine pour tout le boulot de soutien qu’il faisait avec les élèves, Roseline avait posé un doigt sur ses lèvres en désignant la porte de communication avec le bureau de la principale.
    
    — De quoi s’agit-il, Roseline, cria la voix aigrelette ?
    — Rien, rien, Madame. Un problème avec une mère d’élève… la maman de Mohamed Seslaoui, de quatrième.
    — Ah, encore des gens qui vivent du RSA et des allocs ! Est-ce qu’ils payent la cantine, au moins ? …
    — Euh… il n’y mange pas, Madame.
    — Encore heureux, sinon c’était pour le fonds scolaire. Fermez la porte, je dois téléphoner…
    
    Téléphoner est l’occupation principale de la… Principale. Sans se démonter, le prof de maths s’empare du cahier d’appel des quatrièmes et ajoute au stylo : « Seslaoui Mohamed », absent. Et ...
    ... les deux partent d’un fou-rire contenu.
    
    C’est vrai que, depuis l’arrivée de la mère « C’est cela, oui », les occasions de rigoler un peu sont rares. Depuis une décennie, Roseline assure avec maestria l’organisation des épreuves du brevet. Le précédent principal, un jeune plein de promesses issu du concours, avait fait pleinement confiance à Roseline, pas encore rompu à ce genre d’organisation sinon compliquée du moins très précise. Et il avait reçu les félicitations de l’Inspection Académique pour sa gestion impeccable de l’épreuve. Il avait aussitôt transmis ces louanges à sa secrétaire et, quand la gratification pour ce travail particulier était arrivée, il lui en avait reversé l’intégralité. Oh, ce n’était pas une fortune, mais au-delà de l’argent, c’était une reconnaissance. Après les épreuves de juin dernier, menée de la même main de maître, Roseline s’était payé le culot de questionner sa nouvelle chef d’établissement :
    
    — Madame, c’est curieux, je n’ai rien reçu pour l’organisation du brevet.
    — Ah ? Parce que c’est une somme que l’on peut partager ? Je ne savais pas, car la responsabilité, c’est tout de même moi qui l’assume…
    
    Merci, de rien. Pas de petit profit. Roseline l’avait gardé en travers de la gorge, et ce n’était qu’un détail parmi des centaines d’autres. Parfois elle se disait qu’elle pourrait largement assumer la fonction de principale, vu ce que cette… mijaurée était capable de faire, ignorante non seulement du nom de ses élèves, mais aussi de celui ...
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