1. Il pleut, il pleut, bergère...


    Datte: 24/07/2024, Catégories: ff, couple, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, caresses, intermast, Oral fdanus, aventure, sf, lesbos, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... t’appartenaient. Aujourd’hui, comment pourrais-tu juger ce qui est bon pour toi, dans une vie que tu ne connais pas ?
    
    La tueuse lâcha un petit sourire et porta sa cuillère à ses lèvres. Puis, la bouche pleine, elle savoura ses haricots.
    
    — Quand j’étais enfant, ma mère et les autres parlaient du jour où tout s’était éteint. J’ai maudit ce jour très longtemps. Des lectures m’ont permis de comprendre qu’à cette époque, ce n’était finalement plus qu’une histoire de temps avant une catastrophe quelconque. Aujourd’hui, peut-être que quelqu’un, quelque part, serait en mesure d’expliquer ce qui s’est réellement passé lors de ce jour funeste. Mais j’ai compris que de toute façon, nous courrions à notre perte. Ce jour-là, ou un autre, un peu plus tard… Alors… Je ne veux pas que ça recommence. Si d’autres veulent que la science nous aide, c’est qu’ils n’ont rien compris. Et il y a d’autres choses que je n’accepterai pas chez vous…
    
    Lyrie avala sa dernière bouchée, reposa la cuillère d’acier dans un geste nerveux et la désigna du doigt.
    
    — Je l’ai, cette cuillère, et c’est bien. Je pourrais m’en débarrasser et manger avec vos bouts de bois. Le tout est que je puisse manger. Nous vivons sans électricité, mais nous vivons. Il fallait tuer des loups et un jour, il faudra les laisser vivre. Nous devrions nous contenter de vivre. J’ai lu que si on lui fichait la paix, la nature reprenait ses droits. Regarde autour de toi, Sybille… Elle l’a déjà fait. La terre revit. Je suis sûre ...
    ... que les mers et les océans sont redevenus ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être. Vivre de la nature sans l’exploiter. C’est ça qui serait intelligent.
    
    Un silence s’était installé et les deux femmes étaient restées à s’observer un long moment. Puis Lyrie avait poussé un petit soupir.
    
    — Tu as lu tellement de choses. Tu es bien plus intelligente que les autres. Tout le monde le dit et je me rends compte que c’est la vérité. Il est impossible que tu puisses croire à ce que tu dis. Et tu veux quelque chose de moi, Sybille… Mais je ne sais pas quoi, et… il y a cet intérêt pour la vapeur aussi… Qu’est-ce que tu veux vraiment, Sybille ? Que veux-tu de moi ?
    — Nous y reviendrons…
    — Bien… c’est toi qui vois, liseuse…
    — Tu as laissé entendre que certaines choses te déplaisaient chez nous. Tu viens juste d’arriver et tu te plains déjà ?
    — C’est simplement personnel.
    — Donc cela te concerne toi seule.
    — Non. C’est simplement que je suis différente de vous. Je comprends ce qui se passe, mais je n’ai pas envie que cela m’arrive.
    — C’est vrai que tout n’est pas parfait chez nous. Comme partout ailleurs. Moi, par exemple, je n’aime pas l’idée que les femmes soient partagées.
    
    Lyrie laissa passer une grimace comique en secouant la tête d’un air dépité.
    
    — Lilas a raison. Tu comprends tout très vite.
    — Tout comme toi, non ? Tu as compris que ton surnom m’amusait, bien sûr. La tueuse de loups ! Je comprends qu’on t’admire pour ton courage, mais tu es beaucoup plus qu’une ...