Où Marie se déchaîne - Histoires de Sexe

Où Marie se déchaîne

... deux ou trois sonneries, la voix joyeuse dès qu’elle m’entend.

— Ah ! Ma Chantalou ! Allez-vous bien ? Qu’avez-vous décidé ? Vous savez combien je serais heureuse de vous revoir !

Je profite qu’elle s’éloigne momentanément du combiné, en lançant à la cantonade « c’est Chantal. Vous savez, la fille dont je vous ai parlé… », pour reprendre l’initiative et m’informer, après les politesses d’usage, sur les personnes auxquelles elle vient justement de s’adresser. Elle m’explique qu’il s’agit de trois amies très chères, « dont une que vous seriez sans doute ravie de rencontrer », souligne-t-elle, et peut-être d’une quatrième qui les rejoindrait après-demain. J’expose à mon tour mon vif souhait de la revoir et faire la connaissance de ses amies, si je ne devais dans ce cas venir en compagnie de la jeune fille dont je l’ai déjà entretenue.

Il y a un blanc. Je lui précise alors que ladite jeunesse est parfaitement au courant de mon initiation aux us et coutumes des jeux SM et que son plus cher désir est de les approcher au plus près, voire de s’y essayer. Je lui raconte succinctement ensuite le déroulement de notre journée, en indiquant toutefois quelques détails croustillants dont je la sais friande.

— Voilà, Colette, vous en savez presque autant que moi sur Marie, conclus-je. Je m’en remets à vous. Bien entendu, j’obéirai à la décision de ma Maîtresse, et si je dois reporter ma venue j’assumerai toutes les conséquences de ce retard.
— Les bonnes habitudes ne ...

... s’oublient pas, à ce que j’entends, me taquine-t-elle. (Je vois d’ici son sourire de l’autre côté du téléphone.) Amenez donc cette charmante gamine avec vous. Nous en ferons peut-être une nouvelle adepte pour autant qu’elle y consente.
— Merci Maîtresse Colette. Marie sera enchantée de votre réponse !
— J’ai hâte de voir de quoi a l’air votre protégée, ma chère Chantal. Une question, cependant : dois-je toujours avertir Anaïs de votre arrivée ?
— Rien ne s’y oppose à mes yeux. Au contraire, je suis impatiente de la retrouver. Pouvons-nous venir dès demain ?
— Non seulement vous le pouvez, mais vous le devez, rit-elle. Parfait ! Je suis sûre qu’Anaïs dînera avec nous.
— À demain, donc. Bonne soirée, Colette. Je vous aime !

Marie, dans le tablier qu’elle a prudemment passé pour s’occuper du repas, n’a entendu que mes dernières phrases. Cela lui suffit pour comprendre qu’elle a gagné et manifester son enthousiasme par un bisou sonore sur mon sein avant que je n’aie coupé la communication.

— Bonne nuit à vous, ma chère Chantal, ajoute Colette à l’autre bout. Il me semble qu’elle a déjà bien commencé. Bonne nuit aussi à votre petite Marie… Ah ! Une dernière chose : voyagez léger ; ici, vous n’aurez besoin de rien ! À demain.

Le bourdonnement dans l’écouteur me signale qu’il n’est plus temps de demander des explications. Je rends son bisou à Marie, sur la nuque, pendant qu’elle repart vers la cuisine en tortillant gaiement ses fesses nues. Je la suis, amusée par sa fraîcheur ...