Gallinacée, amour et vengeance 1
Datte: 01/06/2024,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
extraconj,
cocu,
adultère,
Auteur: Femmophile, Source: Revebebe
... délicate, même si plus personne ne la voit ni la regarde. Ma vie amoureuse est plutôt morne depuis quelques années, et je dois bien reconnaître que je n’ai rien fait pour y remédier, par peur du qu’en-dira-t-on d’abord, puis et par naïveté sans doute, pensant toujours que mon mari allait à nouveau se montrer câlin.
Malheureusement, je sais désormais à quoi m’en tenir, et me venger de l’outrage est une urgence absolue. Comment, je ne sais pas ? Encore que j’aie pour ce soir déjà une petite idée, mais il faudra que je me libère un peu de mes a priori et de mes principes.
Je me suis habillée, d’une robe boutonnée assez près du corps, mais adaptée à ma morphologie, son sage décolleté carré m’a fait hésiter à mettre un soutien-gorge. Après réflexion, je me suis dit que l’on n’a jamais vu de dinde vêtue de dentelles, alors pas de soutif ni de culotte, mais des bas. J’ai rougi toute seule en m’habillant, car jamais je n’avais osé transgresser les codes enseignés par ma maman sur la décence et la vulgarité, mais là, j’étais en mode guerrière, et les lois de la guerre permettent des aménagements avec la morale.
Maquillage soigné, coiffure rectifiée, boucles d’oreilles, talons. J’ai empoigné le téléphone et demandé la chambre de Bertrand.
— Allo ? Bonsoir, à qui ai-je l’honneur ?
— Quelle classe, Bertrand, mais ce n’est que moi, Christiane.
— Oh, Christiane, quelle bonne surprise, tu vas mieux ?
— Oui et non, mais si tu veux toujours m’aider, je suis d’accord.
— Bien ...
... sûr, qu’est-ce que je peux faire ?
— Ben… en fait… je ne sais pas trop… c’est un peu compliqué…
— Écoute, le téléphone ce n’est pas l’idéal, alors je te propose de me rejoindre dans le hall d’ici une quinzaine de minutes et on avisera. Tu veux aller dîner dehors ?
— Oh oui, Bertrand, oui, c’est une excellente idée. Je descends t’attendre.
— Magnifique ! Je m’habille et j’arrive.
Marcher dans les couloirs d’un hôtel ne m’a jamais fait ressentir quoi que ce soit, mais, ce soir-là, j’ai eu l’impression que tout le monde me dévisageait, parce que j’étais nue sous ma robe et rouge de honte. J’ai failli aller me rhabiller plus raisonnablement, mais j’ai senti mes seins se durcir et mon entrejambe devenir moite, sensations oubliées depuis un moment. Alors j’ai continué, chaloupant même de la croupe en descendant l’escalier, je me croyais prête à tout pour laver l’humiliation de la veille, à montrer à mon salaud de mari que sa vieille dinde pouvait encore plaire avant de le crucifier.
— Christiane, mais tu es ravissante ! J’ai failli ne pas te reconnaître, tu as changé d’avis et tu as un rendez-vous galant ? Tu veux que je te laisse ?
— Tu exagères, Bertrand, tu me connais depuis vingt, et si tu as failli ne pas me reconnaître c’est que j’ai vieilli, c’est tout.
— S’il te plaît, Christiane, ne dis pas de sottises. Tu es aussi belle que quand je t’ai connue, les années chez toi n’ont pas de prise, je t’assure que je ne suis pas peu fier de t’emmener dîner. Allez, viens, ma ...