1. La Lettre


    Datte: 13/07/2019, Catégories: h, jeunes, Inceste / Tabou vacances, hotel, amour, revede, init, Auteur: OlivierK, Source: Revebebe

    ... pas totalement invariable. Existait aussi la méthode dite des températures… Faire l’amour dans ces conditions aurait relevé de l’exploit, du moins pour moi. Certes, il y avait les préservatifs, qu’il aurait fallu quémander, la honte au front, à des pharmaciens durs d’oreilles. Je n’en avais d’ailleurs nul besoin, puisque nous restions chastes, Monique et moi.
    
    Cependant, nos promenades finies, j’avais mal d’avoir trop bandé. Au XIX ème siècle, on appelait ce symptôme "le mal des fiancés". Je vivais avec un siècle de retard, mais je n’étais pas le seul, n’est-ce pas ? Rappelez-vous qu’avant 1968, les garçons n’avaient pas le droit d’aller dans les étages réservés aux filles, dans les résidences universitaires.
    
    Il m’est quand même arrivé, contre le mur d’un cimetière, de glisser mes mains sous le soutien-gorge de Monique. Elle avait de petits seins qui frémissaient sous mes paumes, tels des oisillons apeurés.
    
    J’avais assisté de loin à leur éclosion, longtemps avant. Un jour, en effet, sa mère avait dit à ma grand-mère que Monique voulait ne porter que des chandails bien ajustés. "Qui moulent plus" avait-elle ajouté, avec un sourire un peu canaille. J’en avais été choqué. Je venais de lire Paul et Virginie, j’étais d’une pudeur de rosière.
    
    Il ne faisait aucun doute que nous devions nous marier, quand j’aurais fini mes études et rempli mes obligations militaires, qui menaçaient d’être longues en raison de la guerre d’Algérie.
    
    Les années passant, je continuais à ne ...
    ... rencontrer ma bien-aimée que certains dimanches, au cours desquels il ne se passait toujours rien, ou presque. Le changement le plus notable provenait du fait que nous nous retrouvions dans un bistrot et non plus dans une église. Monique venait de rentrer dans une école d’infirmières.
    
    Elle ne s’opposait nullement à mes initiatives, pourtant. Simplement, je n’osais pas. Il me fallait la respecter, j’étais conditionné pour cela. La main qui avait si peu caressé une partie de son corps de vierge me soulageait ensuite, la nuit, dans mon lit. Je m’en suis confessé quelque temps, puis j’ai cessé. De me confesser.
    
    Pendant les vacances, cependant, il nous était loisible de nous voir plus souvent. Je me rappelle qu’un jour nous avons cueilli des noisettes. Je portais un short, plutôt large, et un vieux slip sans élastique au niveau des cuisses. Autant dire que mes attributs virils jouissaient d’une liberté totale. Grimpé dans le noisetier, j’abaissai mon regard sur Monique, pour lui demander de me tendre les mains, dans lesquelles je souhaitais déposer ma provende. Monique, elle, regardait l’intérieur de mon short et semblait intéressée. Je suis resté comme un dadais. J’ai commencé à bander, je suis descendu de mon arbre. Elle m’a semblée déçue mais j’ai pensé que je ne pouvais que me tromper : Une pure jeune fille ne pouvait pas avoir de mauvaises pensées.
    
    Tout au long de l’année, nous nous écrivions, une fois par semaine, le mercredi après-midi. Nous avions commencé quand ...
«1234...10»