1. Entre midi et deux avec Capucine


    Datte: 04/05/2024, Catégories: fh, frousses, Collègues / Travail Oral Auteur: Pascal L'arc, Source: Revebebe

    ... aujourd’hui mes yeux sont comme envoûtés. Je l’invite à entrer, on se fait la bise. Elle porte un parfum puissant et enivrant, tout à fait son style. Je la débarrasse de sa veste puis lui propose un verre de vin que j’ai au frais, un Pouilly-Fuissé des Bret Brothers, jeune et tendu. Pendant que je pars vers la cuisine, les yeux de Capucine se promènent, scrutent mon intérieur. Ses yeux s’arrêtent sur les appliques Space Invaders en mosaïque. Le grand tableau Monsieur Chat sur l’un des murs du salon la fait sourire.
    
    — Oui, je veux bien un verre. C’est joli chez toi.
    — Merci, il y a une terrasse, pendant le confinement c’était pratique.
    
    Tout en lui parlant, j’explore le frigo et les placards de la cuisine pour improviser un apéro, vérifie qu’elle mange de tout et je finis par revenir avec quelques amuse-bouche et les deux verres. En m’attendant, la belle s’installe sur le confortable canapé en tissu à chevrons, fil mat en aplat rehaussé d’or.
    
    Je la rejoins bientôt. Nous trinquons et je propose un toast.
    
    — À la bonne surprise d’un après-midi sans réunion ?
    
    Capucine sait que je les ai en horreur. Nous discutons quelques minutes, pendant lesquelles je ne peux m’empêcher d’observer le vin jaune pâle qui, porté par le fin cristal italien, disparaît à travers ses lèvres grenat. Je finis par me faire prendre et détourne rapidement le regard. Capucine repose son verre et, tout en souriant, réduit la distance entre nous. De mémoire nous n’avons jamais été aussi ...
    ... proches l’un de l’autre. Affichant un air très sérieux, elle plonge ses yeux dans les miens, m’interroge :
    
    — Tu regardais mes lèvres ? C’est mon rouge à lèvres qui te plaît ?
    — Beaucoup. Il te va très bien.
    — Merci, c’est gentil… Tu m’embrasses ? J’ai trop envie.
    
    Les yeux ronds, je ne mets que quelques secondes à me ressaisir suite à cette proposition. Je clos l’ultime espace entre nous et porte doucement mes mains à son visage. Mes lèvres se joignent aux siennes pour notre premier baiser, s’imprègnent de son rouge à lèvres. Je pénètre bientôt sa bouche, sa langue au contact de la mienne. J’appréhende son goût, entre le bourgogne blanc et des fragrances sucrées, que j’aime immédiatement. J’appuie davantage le deuxième baiser, moins respectueux du maquillage. J’ai envie d’elle. Capucine n’est pas en reste, elle cherche à me découvrir, joue avec mes lèvres. Les siennes se baladent autour de ma bouche, embrassent les coins, mordillent. Alors que je me recule pour reprendre mon souffle, Capucine me regarde et sourit. Elle porte un doigt à ma bouche.
    
    — Je t’ai mis du rouge à lèvres partout…
    — Je m’en fous.
    
    Mes mains s’approchent, font mine de la toucher.
    
    — Je peux ?
    
    Elle sourit encore, répond :
    
    — Bien sûr, vas-y.
    
    Mes bras s’abaissent et j’effleure ses flancs. À travers l’étoffe délicate du vêtement, je sens se dessiner les courbes de son corps pour la première fois. Elle me souffle :
    
    — Tu pourrais déboutonner mon chemisier pour commencer.
    
    Ses lèvres ...
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