1. Le facteur - semaine 2


    Datte: 27/03/2024, Catégories: fh, fplusag, fagée, jeunes, gros(ses), grosseins, groscul, bain, campagne, Oral pénétratio, journal, occasion, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... calcaire s’élevait. La rivière était maigrelette mais la falaise créait un trou d’eau à son pied et on pouvait y faire quelques brasses. Il y avait là quelques familles, deux groupes de jeunes qui buvaient des bières à l’ombre.
    
    Nous nous sommes baignés, nous avons ri et nous avons fini par nous étendre l’un à côté de l’autre au soleil. Nous avions certainement l’air d’un couple, malgré la différence d’âge. Nous nous regardâmes un moment, les yeux dans les yeux. Il n’y avait rien de plus à dire, ni à faire car nous étions en public. Puis, elle a fermé les yeux et moi aussi. Je crois même que je me suis un peu endormi.
    
    Un peu plus tard, Suzanne a voulu retourner dans l’eau pour échapper à la chaleur. Je me sentais si fatigué que je l’ai laissée partir. Je la regardais depuis ma serviette quand quelqu’un s’est assis à côté de moi. J’ai tourné la tête et c’était Alice. Ou Célia puisque je ne voyais pas le signe distinctif. Elle ne cachait que cela d’ailleurs par un maillot si minimaliste que je soupçonnais qu’elle soit Alice, les poils de Célia auraient peut-être dépassé.
    
    — Salut, a-t-elle dit.
    — Salut, ai-je répondu en regardant Suzanne, dans l’eau jusqu’aux genoux, essayant d’échapper à une bande de mômes qui éclaboussaient tout le monde.
    — Tu ne viens plus nous voir, Antoine, et nous, on s’ennuie. C’est sans doute à cause de cette dame, là, toute tremblante dans vingt centimètres d’eau. Bon, tu aimes qui tu veux. Mais c’était pas la peine de nous allumer parce ...
    ... que maintenant, on est en manque.
    — Je ne vous ai pas…
    — Peu importe. Je voulais juste te dire qu’on a parlé de toi et on est d’accord avec Célia. On a partagé nos Barbie pendant des années alors on peut aussi partager un Ken. Si tu viens nous voir, tu en auras deux pour le prix d’une.
    — Mais je …
    — On veut juste passer un bon moment, Antoine, ne te prends pas la tête. À bientôt.
    
    En un instant, elle avait disparu. J’étais à nouveau seul sous le soleil à regarder Suzanne qui tentait de s’immerger dans l’eau glacée de la rivière. J’avais le temps de penser à ce qu’avait dit Alice. Ou Célia. Est-ce que je suis un simple Ken que les femmes du coin s’arrachent ? Alors pourquoi Mathilde n’était-elle pas intéressée ?
    
    Suzanne revint vers moi et s’ébroua comme un petit chien, me couvrant de gouttes glacées.
    
    — Suzanne ! hurlai-je. On dirait ma petite sœur !
    — Tu as une sœur ?
    — Non. Mais c’est pour dire. Tu as quel âge ?
    
    Je souriais en disant cela. Elle souriait aussi. Dans la voiture, sur le chemin du retour, cette jolie femme de quarante-huit ans me brisa le cœur.
    
    — Je suis folle, me dit-elle sans quitter la route des yeux.
    — Ne recommencez pas, s’il vous plaît.
    — Si. Je suis folle et je vais te dire pourquoi : je suis amoureuse de toi. Ne répond pas, surtout ! Je te promets que je ne le dirai plus jamais mais je voulais essayer, au moins une fois, pour voir si c’était vrai.
    — Et ?
    — C’est vrai.
    
    Nous ne dîmes plus rien jusqu’à la pizza qu’elle sortit du ...
«12...171819...30»