Le facteur - semaine 2
Datte: 27/03/2024,
Catégories:
fh,
fplusag,
fagée,
jeunes,
gros(ses),
grosseins,
groscul,
bain,
campagne,
Oral
pénétratio,
journal,
occasion,
Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe
... comme si cela n’était jamais arrivé. Bonne nuit, mon ange.
Elle m’a embrassé sur la joue et elle a disparu dans le noir. Moi, j’aurais voulu éclairer, regarder son corps, le caresser et recommencer mais voilà, c’était fini.
Jeudi
Ce matin, j’étais descendu à cinq heures et demie, comme d’habitude, au radar, mal réveillé pour boire un café avant la douche. Suzanne était assise à la table de la cuisine, dans une vilaine robe de chambre avec les yeux cernés. Elle avait l’air misérable et quand j’entrai, elle eut un pauvre sourire.
— Je n’arrive pas à dormir, me dit-elle. Je suis une mauvaise femme. Je ne fais jamais ce qu’il faut.
— Arrêtez-ça tout de suite, Suzanne, dis-je d’un ton ferme. Vous allez vous coucher, maintenant, prenez-le comme un ordre. Je prends une douche, je pars au travail et quand je reviens, on en reparle. D’accord ?
— Oui, grand frère, répondit-elle. Si tu me parles encore, je veux bien obéir.
Elle me frôla pour sortir de la cuisine, sans une bise sur la joue. Elle sentait la transpiration et le sexe. C’était dur de ne pas la suivre jusqu’à son lit mais ce job d’été était ma survie pendant un an et j’y tenais.
Je me suis retrouvé dans la rue une demi-heure plus tard, plus stressé que jamais mais c’est ce jour-là que Martin a choisi pour m’arrêter et demander à me parler. Il avait lui aussi une sale tête. Il ne s’était pas rasé et son bureau était un vrai capharnaüm.
— Tu as un moment, Antoine ? T’inquiète, tu as une petite tournée ...
... aujourd’hui. Je t’offre un café.
Il s’affaira avec la cafetière comme si c’était important. Je voyais qu’il avait du mal à commencer ce qu’il souhaitait me dire. Je pensais à Mathilde, à Laetitia, aux jumelles. Est-ce que quelqu’un se serait plaint de moi ? Mais non, c’était pire, il voulait me parler de Suzanne.
— Tu loges chez Suzanne Dolignon, si j’ai bien compris ?
— Tu le sais, Martin. Il y a un problème ?
— Non, non, c’est juste que je me demandais… Tu la connais un peu, cette femme ? Je veux dire, vous discutez de temps en temps ?
— Est-ce qu’elle m’a parlé de toi, Martin ? Jamais, mentis-je. C’est une femme discrète et je ne sais rien de sa vie privée. Les livres qu’elle a lus, peut-être.
— Non, c’est parce que… Tu vois, on se fréquente un peu depuis quelque temps et je ne sais pas si… J’ai peur de pas être à la hauteur, tu vois. Et si tu savais quelque chose qui pourrait m’aider…
— Oh je vois bien, si tu veux savoir, je n’ai jamais l’impression d’être à la hauteur quand je suis avec une femme. Et tu veux que je te dise pourquoi ? Parce qu’elles sont bien meilleures que nous.
— Oui, c’est ça, parce que tu vois, je vais te parler franchement, hein, entre hommes, tu le répéteras pas, hein, surtout pas à elle. Eh bien hier soir on a couché ensemble pour la première fois, et je l’ai trouvée extraordinaire mais je ne suis pas sûr que ce soit réciproque.
— Tu sais, elle est réservée, Suzanne, sûrement timide, les premières fois ça ne veut rien dire.
— Oui, oui, ...