Le substitut - Histoires de Sexe

Le substitut

... j’entends. Un mois de folie et, comme il y avait une défection d’un directeur adjoint pour le mois d’août, il m’a gardée avec lui. Tu penses, meilleure paye, troussée plusieurs fois par jour, j’étais ravie. Et lui, follement amoureux, au point de vouloir divorcer.
— Oui, c’est au retour qu’il est venu me voir pour me demander mon avis. D’une part, j’ai trouvé cela honnête, beaucoup se seraient contentés de garder femme et maîtresse pour ne pas faire d’histoires. Mais d’autre part, je ne te connaissais même pas et puis il y avait un couple, un divorce, une fillette, avec toutes les conséquences que l’on sait néfastes. Je lui ai exposé tout ça en réservant tout avis. Je pense qu’il m’en a voulu un peu pour ne pas l’avoir encouragé clairement. Je n’étais pas en mesure de le faire.
— Non, je ne crois pas, il t’estimait beaucoup. Donc voilà, c’est à lui que je dois cet appétit sexuel qui me ronge aujourd’hui, car j’en suis totalement privée. Tu comprendras que je ne vais pas aller draguer dans les bars ou dans les boîtes pour me faire sauter comme une traînée, ce n’est pas le genre de la maison.
— C’est évident, et heureusement pour toi.
— Par ailleurs, je ne suis pas non plus, malgré ce qui est arrivé, une briseuse de couple. Je ne demande pas la lune, pas le grand amour, pas le mariage, juste un peu de sexe de temps en temps. C’est ainsi que j’ai pensé à toi, Jérôme, si gentil, si attentionné, toujours prêt à rendre service. Tu me sembles être un parfait substitut pour ...

... parer à l’absence d’Hubert, si toutefois tu en as envie, si je ne te dégoûte pas trop, dit-elle en venant s’asseoir sur mes genoux.
— Mais Mathilde… et Hubert, c’était mon ami, j’aurais l’impression de le trahir…
— J’y ai pensé, bien sûr. Des jours et des nuits. Je ne crois pas vraiment à l’au-delà, mais qui sait ? Et j’en suis au point d’être persuadée que c’est Hubert lui-même qui m’a soufflé cette idée. Que c’est lui qui souhaite que ce soit toi, son ami, qui me rende cet immense service. Tu sais, j’ai commandé des godes de toute sorte sur Internet. Oui, ça aide à jouir, un peu. Mais ça n’a rien à voir avec les mains d’un homme, la bouche d’un homme, le poids d’un homme sur mon corps, la queue d’un homme, dure et souple, chaude et active dans mon ventre. Et puis ces gestes pensés par un autre cerveau qu’on ne peut pas anticiper, le plaisir se cache souvent dans la surprise d’un geste inattendu.
— Je comprends bien, sinon les hommes ne serviraient plus à grand-chose sauf à la reproduction, mais…
— Mais quoi, demande-t-elle en m’enlaçant plus intensément ? Je te demande juste un petit coup de queue pour apaiser le feu qui me dévore, rien de plus, en toute discrétion.
— Ben, je…

Ma phrase s’étouffe dans la bouche qui se plaque sur la mienne. Et c’est tout son corps lascif et tendre qui se colle contre le mien. Je n’ai pourtant aucune envie de tromper ma femme, mais… Ma nature réagit sans plus obéir à ma volonté, mes mains palpent ces formes offertes et déjà lui provoquent ...