1. Le substitut


    Datte: 21/03/2024, Catégories: fh, entreseins, Oral pénétratio, fsodo, mélo, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    Jérome intervient :
    
    —Allô, Jérôme ? … C’est Mathilde.
    — Ah, Mathilde, bonjour. Comment vas-tu et que me vaut le plaisir de ton appel ?
    —Ben… ça pourrait aller mieux. Je vois que tu as envoyé des bêtises à Hubert et… il faut que je te dise… (sanglots)
    — Quoi ? Hubert est malade ? Hospitalisé ?
    —Non… plus… Hubert est mort et a été incinéré en juin…
    — Non, attends, c’est pas possible… Tu… tu ne m’as pas prévenu ? … j’ai rien su…
    —En effet, j’suis désolée… c’est ce qu’il voulait… partir sur la pointe des pieds…
    — Mais enfin… mais c’est pas possible… on s’est vu… juste après Pâques…
    —Oui, je m’souviens… mais voilà. Cancer du pancréas, c’est fulgurant, ça ne pardonne pas. Il s’est réveillé un matin avec les yeux jaunes, on a pensé à une jaunisse. Il est allé chez le toubib qui a prescrit des analyses. Le temps de les faire, il était devenu tout jaune… puis ça a viré au marron. Hosto, réa, terminé. Rien à faire…
    — Mon Dieu, ce n’est pas possible… Et toi ? Tu t’en sors ?
    —Oh moi… je suis en mode survie…
    — Tu as besoin d’aide, d’un coup de main ? … Je sais pas, pour tous les papiers, les démarches…
    —Tu es gentil. Non, tu sais, depuis trois mois, tout est fait, ou en train de se faire. Juste, j’ai vu une flopée de mail venant de ta boîte, alors je me suis dit qu’il fallait que je prenne mon courage à deux mains pour te dire tout ça.
    — Ben oui, je lui transférais des petites conneries ou coquineries, histoire de rire un peu… Rétrospectivement, ça tombait très mal… ...
    ... Désolé…
    —Non, tu ne pouvais pas savoir. Il n’a même pas voulu que ça paraisse dans le journal. Tu connaissais son caractère de cochon, pas question de faire autrement. J’étais toute seule pour l’accompagner… (sanglots)
    — Mais pour le reste, la maison, le jardin, tout ça… tu n’as pas besoin d’un coup de main ?
    —Tu es gentil… Tu sais, je fais ce que je peux, tout n’est pas parfait. Surtout depuis que j’ai repris le boulot, j’ai moins de temps. Et puis je ne peux pas faire tout ce qu’il faisait… Mais ça va.
    — Ah, tu as repris le boulot ? C’est bien, ça.
    —Oui, depuis la rentrée, ça m’aide, ça me tient le moral… Enfin, avec les gamins d’aujourd’hui, je n’ai pas le temps de penser à autre chose pendant la semaine. C’est toujours ça. Mais passe me faire un coucou, si tu veux, tu seras toujours le bienvenu.
    — Promis, je vais passer. Le mercredi après-midi de préférence, c’est ça ?
    —Oui, ma demie-journée de repos.
    — Alors à mercredi, je vais m’arranger.
    
    En raccrochant, j’ai les genoux qui tremblent et des bouffées de larmes me montent aux yeux. Hubert… Nous n’étions pas à proprement parler de grands amis, on ne se voyait que de temps en temps, deux-trois fois par an, surtout quand il avait des problèmes informatiques. J’avais fait sa connaissance lors d’une colonie de vacances, j’étais jeune moniteur et lui directeur adjoint. Assez c…, disons chiant. Comme un adjudant à l’armée Dès l’arrivée, il demanda qui avait un réveil. J’avais un réveil de voyage. Je me suis retrouvé en ...
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