Prologue : c’est donc vous, Colette ?
Datte: 11/03/2024,
Catégories:
ff,
fagée,
inconnu,
campagne,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
Masturbation
uro,
lesbos,
dominatio,
Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe
... sentiments les plus secrets en me passant indûment de son autorisation ; elle avait parfaitement le droit de vouloir tout savoir de moi. Je le lui dis, par amitié autant que par recherche d’absolution.
Elle n’en profita pas outre mesure, questionnant sans insister. De mon côté, je ne lui cachai rien. Mon enfance, ma jeunesse, mon mariage, mes activités, mes relations, mes amours, je les lui décrivis succinctement avec promesse d’y revenir dans les détails au gré de ses désirs. Sur l’instant, seul le fait que je fusse toujours en couple l’intriguait, voire, semblait la chagriner. L’explication de ma liberté de mouvement pendant plusieurs jours due au déplacement de longue durée de mon conjoint pour un projet européen n’effaça pas cette impression de contrariété. J’en tirai, à mon grand étonnement, une petite pointe de fierté séductrice.
À cause de ma confession, l’entracte, pour reprendre ce terme, s’allongea plus que prévu, mais Colette ne m’en fit pas reproche, ayant, dit-elle, apprécié ma franchise et ma confiance. Ce fut en me levant pour reprendre ma lecture à son invitation que je réalisai ne pas l’avoir vue se laver les mains avant de nous faire déguster thé et gâteaux, excellents, au demeurant. Je n’en explorai pas plus avant les raisons, une autre surprise m’en détourna.
— Nous en étions arrivées juste avant mon retour dans le salon privé, je crois, s’interrogea Colette en me regardant d’un air pensif.
Je jetai un coup d’œil à l’endroit où je m’étais ...
... arrêtée pour lui confirmer le passage. Elle prit une grande inspiration et posa sur moi un regard appuyé.
— Vous avez suscité en moi des émois réels en réveillant le souvenir de ces émotions passées, Chantal. Vous l’avez vu et vous avez eu la délicatesse de sembler l’ignorer. Mais j’ai compris que vous en étiez remuée vous aussi. Soyons honnêtes et ne faisons pas de manières.
— Je n’ai jamais eu l’intention d’en faire ni de mentir, Colette, vous le savez. Qu’attendez-vous d’autre de moi ?
— Que vous ne vous offusquiez pas plus maintenant que tout à l’heure, me pria-t-elle en dégrafant sa jupe, et que vous soyez assez gracieuse pour m’imiter avec votre pantalon.
Son long chemisier lui conservait un semblant de décence. Elle avait été assez indulgente pour pardonner mes intrusions indiscrètes, je n’eus pas le cœur de la décevoir.
Cuisses nues, je repris ma lecture, la voix aussi serrée que celles-ci. Colette s’était très naturellement réinstallée dans son fauteuil, sans souci particulier de pudeur. J’évitais de porter les yeux dans sa direction et m’obstinais à les garder baissés sur ma page. Mais je percevais bien qu’elle observait avec amusement la pudibonderie de mon attitude. Moi-même, à vrai dire, j’en ressentais le ridicule et je n’arrivais pas à me concentrer, dépitée d’apparaître aussi timide que stupide. Mon ton était monotone, je sautais des mots, je me reprenais, je bredouillais un récit sans couleur, une vraie débâcle !
— La magie s’en va… remarqua ...