L'île sauvage
Datte: 26/02/2024,
Catégories:
f,
ff,
fbi,
fplusag,
frousses,
bain,
amour,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
ffontaine,
Oral
nopéné,
init,
aventure,
Auteur: Juliette G, Source: Revebebe
... île déserte. Incroyable ! Aylin avait estimé l’âge de Vanna. Entre seize et dix-neuf printemps. Pas plus certainement. Des années, des d’années seule ici.
— Nous sommes ensemble depuis soixante-six jours.
— Oui. C’est beaucoup alors ?
— Pas vraiment.
— J’aime bien. Avec toi.
— Oui Vanna. Moi aussi, j’aime bien.
Aujourd’hui, elles pêcheraient au filet. Un lourd filet plombé, et lesté de petits flotteurs attachés par l’une de ses extrémités à un piquet planté sur la berge. Aylin plongeait et nageait jusqu’à tendre le filet, puis elle regagnait la rive en effectuant un large demi-cercle dans l’eau. Une opération très fatiguante certes, mais la grande rousse n’avait pas d’autres idées, pour un type de pêche plus rapide et plus efficace. Elles avaient découvert un plan d’eau, sorte de petit lac intérieur. Une eau claire et très fraîche. Des tanches, des perches, quelques brochets et surtout, de belles carpes et des écrevisses. Des poules d’eau vivaient au bord de l’eau. Une viande était une viande. Ce lac était une véritable manne des dieux.
Grasses et savoureuses. Aylin préparerait deux des trois carpes longues comme son avant-bras pour le soir, cuites sur la grille de fer rouillée, posée sur les braises. Elle garderait la troisième, les deux perches, la grosse brème et les écrevisses, pour le lendemain. Vanna avait pêché une bonne vingtaine d’écrevisses. La jeune femme était obéissante et travailleuse. Et presque toujours de bonne composition. Sauf quand elle ...
... boudait. Et là, badigeonnée de boue, Vanna boudait.
— C’est une façon de bien se décrasser Vanna.
— Oui. Mais pas les couper les cheveux non.
— Oh que si. Tu te sentiras plus légère.
Aylin, elle aussi, s’était enduite tout le corps de glaise, cheveux compris. Elle avait également taillé ses cheveux roux, en regardant son reflet dans un vieux miroir un peu moisi. L’un des boucaniers, où qui qu’il puisse avoir été, devait être coquet. La rouquine réunit les rouleaux enduits de glaise dans sa main, et les lourds ciseaux dédiés à la préparation de peaux mordirent dans la masse de cheveux de la jeune femme. Relâchés, les rouleaux tombaient sur sa nuque.
— Voilà ma belle. Tu as perdu deux livres.
— Deux quoi ?
— Rien. Tu sais compter jusqu’à combien.
— Des dix de fois si je voulais.
— Bravo. Tu sais lire ?
— J’avais appris un peu de la prière.
— Tu seras plus jolie en tout cas. Et surtout plus à l’aise.
Les immenses yeux verts s’étaient levés vers la voleuse.
— T’aimes que je sois jolie ?
— Oui.
— Ça t’énerve ?
— Non.
— Ah…
La glaise avait séché.
— Allez ! Sous la cascade et à table.
— Elle a quoi la table ?
— Rien. C’est pour dire qu’on va manger. Nous nous décrassons vite, et on va bouffer nos carpes. J’ai faim. Tu te laves bien, et bien partout, c’est compris ?
— Oui Aylin.
Une légère brise venue du large balayait l’île, et l’Irlandaise frissonna dans l’air du soir.
— C’est beau, tu ne trouves pas ?
— Oui Aylin.
Assises sur la grande roche ...