Vrai ou faux 3 – Un, deux, trois, je m’en vais au bois - Histoires de Sexe

Vrai ou faux 3 – Un, deux, trois, je m’en vais au bois

... au quart de tour :

— C’est mon mari que tu traites de clampin ?
— Avoue qu’il n’est pas très sortable ! La preuve, t’en veux même pas pour aller à ton centre Antiqua ! Alors, une kermesse, sur un stand à vendre des trucs, je ne te dis pas !
— C’est vrai qu’il n’est pas toujours sortable, mais c’est quand même le père de mes enfants, et malgré ses défauts, c’est un bon père ! Sans parler de diverses petites choses…

Telles deux lionnes, les deux femmes se font face, prêtes à en découdre. Assez embêté par la tournure des événements, je ne sais pas quoi faire. Aller dans ce fameux centre, ce n’est pas folichon, mais je sais que ma maîtresse me récompensera à sa façon. De plus, Antiqua, c’est moins pire que de tenir un stand à la con dans une kermesse, c’est clair et net pour moi. Mais il s’agit néanmoins de mon épouse légitime, et si elle tient ce foutu stand avec un autre homme, ça risque de jaser.

Avant que ces dames n’en viennent à faire des choses qu’elles regretteraient par la suite et qui me pourriraient la vie, tel le roi Salomon, je propose une solution tranchée :

— Mesdames, je suis flatté de l’intérêt que vous me portez à mon insignifiante personne, mais il serait fort regrettable que notre bonne entente commune soit entachée.
— Ouais, il n’a pas tort… Alors, tu choisis qui ?

Je me place entre mes deux femmes :

— Moi, je ne choisis pas, car si je le fais, je ferais une heureuse et une malheureuse, ce qui me chagrinerait. On pourrait aussi tirer ...

... cette décision au sort, mais ce serait dévalorisant. Non, la bonne solution serait que vous soyez départagées sur le même terrain, chacune ayant finalement les mêmes chances que l’autre, les mêmes atouts en main.

Ma maîtresse me regarde d’un air ahuri, mais ma femme semble être pour :

— Oui, je vois ce que tu veux dire… et je vois aussi où tu veux en venir…

Le visage de ma maîtresse s’éclaircit :

— Moi aussi, j’ai compris… c’est pas con comme idée…

Je précise le deal que je propose à mes deux femmes :

— Je serais avec la gagnante ce fameux samedi. Je me comporterai en parfait gentleman ce jour-là. En contrepartie, le samedi suivant, je le passerai avec la perdante, en mode amoureux, avec tout le tralala. Ça vous convient, Mesdames ?
— En clair, tu proposes un samedi romantique à chacune de nous.
— On peut le dire comme ça…

Les deux femmes se concertent muettement du regard durant trois/quatre secondes. Puis elles se tournent vers moi :

— Ça me va.
— Moi aussi.

Soulagé intérieurement, je souris :

— Dans ce cas, tout va pour le mieux. En attendant, souffrez que je vous invite à boire quelque chose quand nous aurons terminé notre balade en forêt. Avec une pâtisserie genre tartelette au citron ou un merveilleux par exemple.

Ma femme me capture le bras :

— Tu sais parler aux femmes, petit saligaud !

Ma maîtresse capture mon autre bras :

— Oui, même si ce n’est pas conseillé pour les hanches.

Encadré par mes deux femmes à présent ...