1. Tout se joue le 18 juin.


    Datte: 29/01/2024, Catégories: fh, danser, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme conte, historique, merveilleu, Auteur: Mlle Fanchette, Source: Revebebe

    ... regardaient encore, fascinés par cette rencontre, quelques cris de surprises retentirent non loin.
    
    Gauvain fit un signe à La Hire qui acquiesça. Le chevalier au cygne sauta à terre avant d’escalader discrètement le talus. Il revint peu après.
    
    — Tu les as trouvés ? demanda le capitaine.
    — LesLongbows sont juste là. Ils ne sont pas encore en ordre de bataille.
    
    Il s’agenouilla dans la poussière et traça dans la poussière un plan de ce qu’il avait vu.
    
    — Leurs flancs sont encore découverts, on peut les prendre en tenaille et profiter de la surprise.
    
    Ambroise siffla doucement en regardant les traits sommaires sur le chemin.
    
    — Ce cerf a été providentiel… Dieu nous aide !
    
    Gauvain s’abstint de tout commentaire. Que le seigneur de Loré pense à une intervention divine si ça lui chantait, lui savait qui avait envoyé le noble animal.
    
    — Pendant qu’on discute, les Anglais s’organisent, s’agaça La Hire. Il faut attaquer maintenant !
    — Nous ne sommes qu’une troupe d’éclaireurs, ils sont vingt fois plus nombreux, rappela Ambroise avec un sourire en coin. Pourquoi hésiter ?
    
    Ils répartirent les hommes en deux groupes pour prendre les Anglais en tenaille. Le premier revint en arrière sous les ordres de Richemont et La Hire pour contourner l’ennemi pendant que le second se mettait en ordre de bataille. Gauvain prit son frère par l’épaule :
    
    — Prends Jean et Enguerrand avec toi et allez alerter les autres de la situation.
    — J’y vais, acquiesça le cadet. Dieu te ...
    ... garde.
    — Toi aussi, petit frère, toi aussi…
    
    Une rapide accolade et le plus jeune sauta en selle pour remonter la colonne à fond de train. Son aîné le regarda partir en serrant entre ses doigts l’anneau pendu à son cou. Malgré les mots de sa Dame, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter et de l’éloigner du combat.
    
    La tension montait tandis que le sire de Loré égrainait son chapelet pour laisser le temps à l’autre troupe de se mettre en position.
    
    Les chevaux piaffaient, chacun réajustait qui sa visière, qui une sangle, les lances étaient détachées, les armes tirées. La peur leur nouait les tripes mais l’excitation était à son comble. Quelques-uns embrassèrent leur épée, Gauvain embrassa son anneau.
    
    Enfin, Ambroise leva lentement le bras. Le silence se fit assourdissant, les hommes retinrent leur souffle…
    
    Et l’assaut fut donné !
    
    La forêt explosa sous le martellement des centaines de sabots et le rugissement des cavaliers qui dévalèrent le talus pour fondre sur les Anglais. Ceux-ci se jetèrent sur leurs armes mais nombreux furent ceux qui périrent avant d’avoir pu encocher leur première flèche. Une clameur semblable monta de l’autre flanc ennemi, confirmant l’assaut de La Hire.
    
    En première ligne, Gauvain fauchait à tour de bras avec une redoutable précision. Il fit une percée dans les lignes ennemis, se retrouvant bien vite isolé. Pourtant, chaque adversaire qui pensait le prendre à revers le trouvait de face. À son oreille, une voix familière le guidait, ...