1. Mutinerie au Congo, Chapitre 05


    Datte: 28/01/2024, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byHBuff, Source: Literotica

    ... verre d'eau...
    
    Ces hommes sont hélas bien réels. Trop réels.
    
    « Allez, mesdemoiselles! Debout! » leur lance celui qui commande. Et les nègres s'emparent des filles qu'ils viennent de trouver dans leur lit, en pyjama.
    
    Jeannine et Charlotte poussent de hauts cris quand elles se sentent saisies aux poignets, puis à la taille. Elles crient encore plus fort quand elles sentent des mains leur toucher et palper les seins à travers leur pyjama; d'autres mains leur parcourent les fesses, et leur font pousser des cris de terreur stupéfaite comme autant de fers rouges pendant qu'on les emmène sans que leurs pieds nus touchent au plancher.
    
    Le lieutenant fait réunir tout le monde dans la salle de séjour. Jeannine et Charlotte sont debout dans leurs pyjamas blancs à lignes et bordures marron, gardées étroitement par des nègres qui leur tiennent tendrement les mains et flairent leurs cheveux tandis qu'elles pleurent et implorent leur papa de dire à ces hommes de déguerpir.
    
    La mère, une belle femme dans la quarantaine, est en larmes, debout dans sa robe de chambre, et considère ces hommes qui serrent ses filles de près, de trop près. C'est mauvais, ça.
    
    « Mais qu'est-ce que vous nous voulez, au juste? » demande le père en pyjama vert mousse, du haut de son mètre quatre-vingt. On n'a rien qui puisse vous être utile! On n'a même pas d'armes! C'est un village tranquille ici, où tout le monde vit en paix. Partez; je vais vous donner mon argent si c'est ce que vous voulez, mais ...
    ... partez s'il vous plaît... »
    
    « Pas d'armes!? Et c'est quoi, ça! »
    
    Le lieutenant brandit un vieux tromblon qu'un soldat a trouvé près de la porte d'entrée. Le tromblon a le bout du canon élargi comme une sorte de trompette de cirque, noire comme le visage des hommes qui environnent les filles terrifiées, qui pleurent et se lamentent en les suppliant de partir.
    
    « Oh, » fait le père inquiet, « mais c'est pas une arme. C'est le vieux tromblon de mon grand père. Y a même plus de quoi tirer avec. On le garde comme jouet pour un garçon du voisinage... »
    
    Le père de famille et le lieutenant se considèrent l'un l'autre l'espace de deux secondes suspendues dans la nuit africaine. Le père a l'air sincère. Il porte une barbe bien taillée qui lui donne l'air d'un brave type. Le lieutenant se sent soudainement mal d'être sur le point de commettre une action aussi horrible, mais il y a ses hommes; il est nouvellement promu officier et ne tient pas à les décevoir, et puis, les Belges écrasent son peuple sous la botte royale depuis quatre-vingts ans; faut que ça se paie. Et il y a l'épouse, encore belle, et surtout, leurs deux belles grandes filles.
    
    Le lieutenant nègre considère les deux sœurs d'un regard chargé de non-dit. Les deux adolescentes comprennent et emplissent la salle de leurs hauts cris avant même que l'officier ait le temps de donner l'ordre fatidique, qui confirme le cauchemar auquel les jeunes filles et leurs parents ne veulent pas croire... Le sous-lieutenant ...
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