1. La Corotte de Tchotchon (1)


    Datte: 09/07/2019, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ** Note de l’auteur
    
    Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. Ce récit n’est qu’une fiction et ne doit se lire que dans le cadre d’une lecture adulte. Inutile donc d’y chercher une vérité, il ne peut y en avoir, ou alors chaque individu peut y lire la sienne, selon sa sensibilité !
    
    Le bon temps pour moi s’était achevé ce jour maudit de la mort de maman. La journée était belle, avec un soleil qui inondait la campagne. Papa et mon frère Louis venaient de partir pour les champs, comme chaque jour depuis que mon monde était monde. Les besognes que nous partagions ma mère et moi étaient celles dévolues aux femmes. Cuisine, lessive, traite des vaches. Les hommes eux s’occupaient des choses de la terre.
    
    En septembre, elle aurait fêté ses quarante-cinq ans, mais le sort en avait décidé autrement. En revenant de l’étable où je venais de passer la première partie de cette belle journée, je m’apprêtais à descendre les bidons de lait au point de collecte. Maman, Jeanne de son prénom, était en sueur, assise au bout de la table. Elle qui n’avait jamais le temps d’ordinaire de se poser sur une chaise, avait le visage blanc comme un linge.
    
    — Caroline… va chercher ton père !
    
    — Ça ne va pas maman ? Tu es toute pâle.
    
    — J’ai mal dans la poitrine ! Va vite chercher papa. Il est au champ du haut, celui des patates.
    
    — Mais…
    
    — Dépêche-toi bon sang !
    
    — Tu ne préférerais pas le docteur ?
    
    — Va, va ma Caroline, fais ...
    ... vite…
    
    Elle avait murmuré ces derniers mots avec sa main collée sur son sein. Maman était une de ces femmes solides, robustes, que la nature bâtissait pour faire des enfants. Large bassin, hanches bien charpentées, une laiterie qui nous avait alimenté mon frère ainé et moi durant de longs mois. Les gouttes de transpiration qui lui coulaient sur le visage me prouvaient qu’elle n’était pas bien du tout. Alors, j’avais couru ! Le plus vite possible, pour rejoindre mon père, là-haut sur le flanc de la montagne.
    
    Il m’avait fallu une bonne demi-heure pour aller au-devant de ce papa paysan. Il me regardait arriver, se demandant quelle mouche me piquait pour venir en braillant vers ce petit point noir qu’il représentait au bout du sillon de terre sombre.
    
    — Eh bien Caroline ? Tu as vu le diable ou quoi ?
    
    — Non ! Maman est malade, elle m’envoie te chercher.
    
    Sur les traits de cet homme rude, j’avais vu de suite l’inquiétude. Il avait posé sa houe, puis d’une voix plutôt bizarre, lui si bourru à la maison, m’avait juste murmuré.
    
    — File chercher au village le docteur Blaison ! Va vite. Moi je rentre.
    
    — Mais… le village…
    
    — Oui, c’est loin ! Plus vite tu pars, plus tôt tu arrives et dis-lui bien que c’est urgent. Ta mère est fragile du cœur. Allez, cours nom de Dieu !
    
    À nouveau, comme une dératée, j’avais couru vers le village, là-bas, au fond de la vallée. Une chance encore que le sentier puis la route gravillonnée soient en pente descendante. Hors d’haleine, je ...
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