Novembre – Expérience et vaudeville - Histoires de Sexe

Novembre – Expérience et vaudeville

... si aucun mec te plaît, c’est pas envisageable de renoncer à baiser ce soir ?
— Non, pas question, c’est comme je te dis : un vrai besoin !
— Alors, j’ai un plan qui pourrait te plaire : nous, on est venus en voiture. Si tu veux, on te raccompagne. Quand on arrive chez toi, propose-nous de monter boire un verre. Je dirai oui et les mecs suivront, crois-moi. Je suis pas dans la tête de Maxime, mais je crois vraiment que ça va pouvoir se faire.
— C’est sympa de ta part, mais ça me gêne de chambouler votre soirée. Ton idée, c’est que Guillaume et toi, vous allez vous éclipser en milieu de soirée pour nous laisser ? Sympa pour moi, mais pas cool par rapport à vos plans.
— Ne t’en fais pas pour ça, on aura d’autres occasions.

Arrivés au pied de son immeuble, Audrey nous propose de boire un verre chez elle. Je lance immédiatement :

— Ouais, c’est sympa ! Bonne idée ! Et tu sais quoi ? On a justement dans la voiture quelques trucs à boire et à grignoter qu’on avait prévus pour ce soir. On n’a qu’à les emmener !

Un peu surpris, Maxime et Guillaume ne me contredisent pas, et nous montons chez Audrey, avec nos victuailles. Nous passons un début de soirée agréable, mais je sens bien en regardant Audrey que la tension sexuelle continue de monter en elle. Elle drague ouvertement Maxime qui ne sait plus où se mettre, mais ne semble pas insensible à ces attentions. Après un moment de ce manège, j’envoie les hommes à la cuisine sous un prétexte bidon. Je m’approche d’Audrey, et ...

... d’une voix assez basse pour ne pas être entendue des hommes :

— Tu tiens le bon bout, Maxime est mûr.
— Ouais, j’ai bien l’impression. Mais tu sais, j’ai pas vraiment envie de vous chasser, Guillaume et toi.
— Alors, ne nous chasse pas.

Audrey semble ne pas comprendre la langue que je parle. Je précise :

— C’est simple : pas besoin que Guillaume et moi on parte pour que tu couches avec Maxime.

Toujours muette, Audrey semble deviner sans oser aller au bout de l’idée. J’enchaîne :

— Tu baises avec Maxime maintenant, Guillaume et moi on reste et on baise aussi, à côté de vous.

Elle écarquille les yeux et entr’ouvre la bouche, visiblement interloquée. Je lui laisse le temps de se remettre. Elle finit par répondre, hésitante :

— Je sais pas, euh… c’est bizarre ton histoire, j’ai jamais fait ça. Je t’ai dit que j’ai un gros appétit, mais je reste très classique : un mec à la fois, pas de plans louches.
— T’inquiète, je te parle pas d’un plan à quatre, genre tout le monde baise avec tout le monde. Toi tu te tapes Maxime, et Guillaume et moi on fait pareil à côté. C’est tout.
— C’est tout… t’en parles comme si ça allait de soi. Mais j’ai pas l’habitude de ce genre de truc, moi. Vous faites souvent des plans comme ça avec ton mari ? Et vous êtes pas gênés que ce soit avec votre copain Maxime ? Ou alors, c’est une habitude entre vous trois ? Maxime est votre rabatteur, en quelque sorte ?
— Hé, t’emballe pas, ma belle. Je vois que tu manques pas d’imagination. ...