Novembre – Expérience et vaudeville - Histoires de Sexe

Novembre – Expérience et vaudeville

... Alors je te dis : mon mari et moi, on a déjà testé quelques plans un peu hors norme. Mais on est pas non plus des partouzeurs tous azimuts. Et si tu veux tout savoir, ce serait aussi une première pour Guillaume et moi : on a jamais baisé comme ça, à côté d’un autre couple. Donc non, on avait pas de plan préconçu avec Maxime. Et je te rappelle qu’il a rien rabattu du tout, c’est toi qui es venue le chercher… ce qui était une foutue bonne idée. Alors, laisse les choses évoluer. Tu es gourmande, Maxime a l’esprit ouvert, Guillaume est loin d’être un moine et moi j’aime pas la monotonie. Alors, pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour pimenter un peu la soirée ? Je veux rien imposer, c’est seulement une proposition.
— Oui, mais pas commune, comme proposition ! J’ai rien contre les couples « libérés » qui prennent leur pied avec d’autres… mais moi j’ai jamais rencontré de gens comme ça. Encore moins participé.
— Tant mieux, faut un début à tout. Une expérience nouvelle ça se refuse pas. Et c’est pas comme si je te proposais de risquer ta vie.

Je la regarde droit dans les yeux :

— Audrey, tu vas pas me dire que ça t’arrive jamais de fantasmer sur autre chose que « monsieur et madame sont dans un lit et la lumière est éteinte ». Franchement ?
— D’accord, mais de là à passer à l’acte…
— Je sais pas toi, mais il se trouve que mon mari et moi, on a qu’une vie. Alors si on s’amuse pas un peu pendant, quelque chose me dit qu’après ce sera un peu tard.

Elle me regarde un ...

... moment, et je sens qu’elle cogite ferme. Je n’interviens pas. Elle me sourit :

— Vu comme ça, je crois qu’on peut essayer.

Je sais que c’est un peu hypocrite de ma part, mais j’ajoute, comme si je ne savais pas d’avance quel serait le choix de Maxime :

— On va faire comme ça : tu te débrouilles pour lancer l’affaire avec Maxime, ça, je suppose que tu sais faire(elle approuve d’un hochement de tête et d’une moue que j’interprète comme « pas qu’un peu »). Si ça prend, je proposerai que Guillaume et moi on s’éclipse. On verra ce qu’en dit Maxime, et ce que tu décideras. Si vous préférez qu’on vous laisse seuls, on va pas s’imposer.
— Ça marche. Mais si Maxime est d’accord, je me laisserais bien tenter. Ça commence à me titiller, ta proposition.

Peu de temps après, les hommes reviennent dans le salon, leur tâche accomplie. J’ai laissé Audrey sur le canapé et me suis installée sur un fauteuil. Quand il passe à ma portée, j’attrape la main de Guillaume comme le ferait une épouse avec son mari. Audrey fait signe à Maxime de la rejoindre sur le canapé. Guillaume, lui, s’installe sur le bras de mon fauteuil.

C’est Maxime qui relance la conversation. Audrey, très animée, saisit la moindre occasion pour lui poser la main sur le bras, se rapprocher un peu. Quand Maxime s’en rend compte, il me jette des regards interrogatifs : il est visiblement attiré par la plantureuse rousse, mais nous n’avions pas prévu ça. En principe, nous n’improvisons pas de séance libertine, nous ...