Novembre – Expérience et vaudeville - Histoires de Sexe

Novembre – Expérience et vaudeville

... nous d’aller chez Guillaume pour dîner, et bien plus puisque affinités. Audrey est également prête à partir.

Lorsque nous entrons dans le vestiaire des femmes, elle me confie sans détour qu’elle ne pense qu’à une chose : coucher avec Maxime. Elle avoue que c’est avec cette idée derrière la tête qu’elle l’a abordé cet après-midi. Elle veut savoir ce que j’en pense, plus précisément si ça vaut le coup qu’elle tente de le séduire. Je comprends qu’elle tient surtout à s’épargner de longs palabres avec Maxime et préfère savoir tout de suite s’il est pris ou pas.

— Tu veux que je te dise s’il a déjà une copine, c’est ça ?
— Oui, en quelque sorte. En fait, ça me pose pas de problème en soi qu’il soit maqué, ça le regarde, pourvu que sa relation soit pas du genre exclusif.
— Je vois. Alors je peux te rassurer : il n’entretient pas de relation exclusive.
— Et… il est pas homo, au moins ?
— Je crois qu’il a un petit penchant bi, mais je peux être catégorique : il aime les femmes.
— Et il est pas trop… romantique ? Je voudrais pas tomber sur un célibataire solitaire qui se ferait des films : j’ai pas l’intention de m’engager, j’ai seulement envie de baiser. Je te choque pas, au moins ?
— Non, non, je comprends ça très bien, tu sais.
— En fait, ce que je veux te dire, c’est que j’ai un gros appétit sexuel, mais en même temps, j’ai absolument besoin de conserver mon indépendance. Je peux pas concevoir de m’attacher à un mec en particulier. Alors mon truc, c’est le coup d’un ...

... soir.
— Tu veux dire : de ce soir ?

Elle rit.

— Oui, c’est ça ! Enfin, c’était mon idée, il est tellement mignon. J’ai eu envie de lui dès que je l’ai vu, sur la plage. Bon, j’étais aux aguets, je venais clairement pour me trouver un mec pour la soirée. Et Maxime m’a tapé dans l’œil. Je l’ai abordé sans penser qu’il était avec vous. Mais si j’ai bien compris, vous avez prévu de passer la soirée ensemble, tous les trois, avec lui et ton mari ? Alors je vais pas casser votre plan.

Une idée commence à germer dans ma tête. Je questionne Audrey :

— Dis-moi : t’aurais cherché un autre mec, si t’avais vu qu’il était pas seul ?
— Sans doute, oui : j’en suis à trois jours sans baiser, ça frise l’urgence médicale. Mais t’as vu, même quand j’ai compris que ça le ferait pas ce soir, j’ai pas pu le lâcher. Il est si beau, je crois que j’aurais pas trouvé mieux.

Sans réaliser que je me sens flattée de ce compliment, elle poursuit :

— En tout cas, si Maxime me donne ses coordonnées pour qu’on se voie un peu plus tard, j’aurai pas perdu mon après-midi. Et pour ce soir, tant pis, je vais aller dans un bar que je connais bien, et où je suis sûre de trouver de quoi me consoler.
— Tu veux dire que tu vas ramasser un peu n’importe quel mec ?
— Pas vraiment, quand même : je vais essayer de m’en trouver un qui me plaise vraiment, mais en fait, quand je suis dans cet état de manque, je suis prête à sauter sur tout ce qui a une bite.
— Ah, c’est à ce point ? Tu veux dire : même ...