Clinique Saint Roch 1
Datte: 29/12/2023,
Catégories:
h,
fh,
fplusag,
médical,
Collègues / Travail
Masturbation
pénétratio,
poésie,
occasion,
Auteur: Volovent, Source: Revebebe
... retrouve quelques couleurs, rougit, puis tourne les talons et s’en va en trottant. Je la rattrape à grandes enjambées, en essayant de glisser de façon feutrée ; nos patients dorment, ou pire, sont encore réveillés et guettent les bruits dans le couloir.
— Barbara, embrasse-moi.
Elle me regarde, me glisse un petit baiser et me souffle :
— Demain soir, je ne travaille pas, venez chez moi.
Puis elle se coule discrètement dans l’enfilade de couloirs sombres pour regagner l’office. Je suis à la fois exténué, vidé, frustré et heureux. Sentiments contradictoires qui se bousculent dans ma tête. J’y verrai plus clair demain, la journée fut bien longue.
*
* *
Mercredi : chassé-croisé, sorti des opérés en bon état(apparent) et entrée du programme de demain, dont la rectosigmoïdectomie, les belles images d’hier soir, qui arrive plus tôt que prévu. Je soupire. Avec une poche à gauche, elle aura un certain confort. Le problème reste celui de la diffusion de son néo. Nous devrions la revoir plusieurs fois cette année.
Pour me remonter le moral, je file chez Mme D. Elle est en train de pourrir sa fille. Je présente mes excuses et fais immédiatement demi-tour, mais je suis bloqué par un vif : « Restez, jeune homme, cela me réconfortera, ma fille me déprime trop ». Et voilà typiquement le genre de situation que nous devons éviter à tout prix. Entrer dans un conflit familial, en devenir acteur malgré soi. Terrible. On vous colle d’autorité dans un camp, sans vous ...
... demander votre avis, et l’on se sert de vous et de votre aura. Coup de chance, aujourd’hui, la surgé débarque et me demande de la suivre. Je lui aurais volontiers sauté au cou. Je promets à Mme D de revenir au plus vite. Il va falloir que je sois sur mes gardes dorénavant.
En fin d’après-midi, avant la visite patronale, comme promis, je reviens voir Mme D. Que voulez-vous, je l’aime bien. Elle a le visage fermé, pas remise de sa dispute visiblement. Je la gronde gentiment, l’accuse de harcèlement sur ses enfants. En réalité, je ne connais que sa fille, belle brune très élégante, la quarantaine, deux enfants, mais le visage toujours crispé, triste et comme apeuré. Le fils serait parti travailler à l’étranger, peut-être pour fuir le milieu familial. Le père de famille, autorité suprême, est décédé il y a quelques années dans un accident plutôt bizarre d’après la surgé, qui connaît vraiment bien le milieu et le quartier. C’était le seul à pouvoir faire taire sa femme. Ce devait être un phénomène. Bref, on a du caractère dans la famille, sauf cette pauvre fille qui subit les brimades de tout le monde. Sa mère m’explique qu’elle est mariée à une « lopette »(sic), qui lui a fait deux gosses pour faire taire la galerie, puis s’est désintéressé de la chose, préférant les petits copains.
— C’est bien fait pour elle, je lui avais dit dès le départ qu’il était louche.
— Tout le monde peut se tromper, ne lui jetez pas la pierre. Et, si ça se trouve, elle est très bien comme ça, sans ...