Clinique Saint Roch 1
Datte: 29/12/2023,
Catégories:
h,
fh,
fplusag,
médical,
Collègues / Travail
Masturbation
pénétratio,
poésie,
occasion,
Auteur: Volovent, Source: Revebebe
La clinique Saint-Roch a été créée pendant la guerre de 14-18 pour soigner les blessés. 60 ans après, contrairement à beaucoup d’autres, elle survit dans un des quartiers les plus vivants du XVe arrondissement parisien, Saint-Charles. Un quartier très bariolé où ouvriers, bourgeois, fonctionnaires, commerçants, étudiants, retraités se croisent et se côtoient tous les jours sans qu’il n’y ait ni agressivité ni jalousie. Le marché est bien fourni, même si les échoppes sont « spécialisées » dans un type de clientèle, le côté gauche bourgeois ne se mélangeant pas avec le côté droit ouvrier(eh oui, nos politiciens se sont trompés de côté). On retrouve cette dichotomie également dans les bars et restaurants.
Étudiant en médecine, j’ai été recruté(par cooptation, un ami ayant pratiqué ici) sur un poste de FFI(faisant fonction d’interne) pour un an. C’est mon poste de fin d’études, juste avant la thèse. Je suis censé faire la preuve que je peux être compétent et efficace dans ce métier, que je peux apporter quelque chose aux patients. J’ai choisi cet endroit parce que j’aime la chirurgie, spécialité pour laquelle j’aurais opté si je n’étais pas fixé depuis longtemps sur la médecine générale. De plus, les deux chirurgiens qui officient ici sont de bons chirurgiens des Hôpitaux de Paris, et même de très bons.
Je n’imaginais pas une seconde en signant mon contrat les « aventures » qui pourraient m’arriver dans cet établissement, très honorablement connu, et à la réputation sans ...
... tache. Alors, en route pour Cythère !
Plombé, le ciel est plombé. Je n’ai jamais su ce que voulait dire cette expression. Peut-être comme aujourd’hui, un ciel gris sombre, bas et triste. Il va sûrement pleuvoir. Dans la rue les gens ont le visage fermé, inquiet, pas vraiment agressif, mais visiblement faut pas les emm…
Ça y est, il pleut. Une petite pluie fine, insistante, agaçante. Il est temps d’aller travailler. Le Val Girard d’abord pour un double express croissant. J’ai toujours faim le matin et ne pourrais commencer la journée sans quelque chose dans l’estomac. Le garçon n’a pas grand-chose à dire. Il essaie de sourire, mais on voit bien que c’est au prix d’un gros effort.
Il est 7 h 15, ça doit s’agiter pas mal à la clinique. Pas grave, ils n’ont pas encore besoin de moi. Il faut d’abord chasser les derniers miasmes du sommeil. Mon niveau de réflexion intellectuelle frisottant le zéro absolu, je suis en train de calculer comment aller le plus lentement possible au travail. Bien, la pluie ne cessant pas, je vais remonter la rue de Vaugirard jusqu’à la place de la Convention et prendre le 62 jusqu’à la clinique. Adopté à l’unanimité.
La promenade, souvent agréable, est particulièrement déprimante ce matin. Il pleut, certes, mais de plus nous sommes lundi matin tôt et tous les commerces sont bouclés, les rideaux métalliques tirés, les quelques promeneurs pressés, le visage figé.
Dans le bus j’ai fermé les yeux pour ne pas voir tout ce décor uniformément gris. ...