1. Vague scélérate


    Datte: 24/10/2023, Catégories: ffh, vacances, voyage, bateau, Oral pénétratio, aventure, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... a explosé, l’eau est rentrée d’un coup, c’était monstrueux… On a été brinquebalé en tous sens, on se cognait partout. Le vieux Monsieur a perdu connaissance, sa femme hurlait, et puis ses cris se sont étouffés dans l’eau. Mon père aussi était le nez piqué dans l’eau. J’ai essayé de le soulever, mais je n’ai pas eu le temps. La vague suivante a tout englouti jusqu’au plafond. Je nage bien, j’ai attrapé la main de ma sœur et je nous ai tirées vers l’extérieur. L’eau est sortie d’un coup, nous poussant dans la mer. J’ai vu passer les trois corps qui sont aussi tombés en mer. Ma sœur s’est esquintée tout un côté sur la baie brisée. J’ai pu la ramener là-bas…
    
    La jeune femme est étendue, le côté gauche comme passé à la raboteuse du mollet à l’épaule. Ça ne paraît pas très grave, juste superficiel, mais avec l’eau de mer et sans désinfectant, ça pourrait s’aggraver. Je sais où se trouve la pharmacie, dans le poste de pilotage. Reste à la récupérer. Pas le choix, il faut y aller, et avant la nuit qui, sous ces latitudes, tombe d’un coup. Je décide d’y aller, la blonde Laura choisit de me suivre. C’est bien, à deux on pourra peut-être rapporter de quoi manger et dormir à l’abri. Crapahut sur les rochers, assez facile au début, puis de plus en plus rock 'n’ roll. Il faut aussi grimper sur l’épave, drossée à quarante-cinq degrés sur le côté, pour atteindre le poste de pilotage. La pharmacie est bien là, gisant par terre, car décrochée par les chocs, mais elle est restée fermée à ...
    ... clé. Il faudra un outil pour la forcer. Je la sors puis on va visiter la cuisine. Tout est bouleversé, mais il y a des gamelles métalliques, des couverts, des conserves. Nous prenons ce que nous pouvons dans nos poches, puis Laura s’écrie :
    
    — Attendez, on a ce qu’il faut. On a des sacs à dos, ma sœur et moi.
    
    Elle se laisse glisser jusqu’à leur cabine, je l’aide à en sortir avec deux sacs à dos et deux valises.
    
    — Tout doit être trempé là-dedans, mais on fera sécher.
    
    On remplit les sacs à dos, ustensiles, conserves, boissons, les bouteilles plastiques ne sont pas cassées. Nous ressortons chargés comme des mules. Un tas de matériel flotte dans le lagon au pied de l’épave, des coussins, des morceaux de meubles… on s’en occupera plus tard. Au passage, je décroche le tourmentin qui pourra nous servir de couverture ou de tapis de sol. L’urgence est de nettoyer les plaies de Francesca, la frangine. Cette grande blonde me surprend. Elle est costaude et sportive et ne se plaint pas malgré son sac et ses deux valises. Moi j’en bave, la voile mouillée est très lourde et la pharmacie aussi.
    
    On s’installe au sec, tout près des premiers arbres et arbustes. On étale la voile pour y installer Francesca hors du sable. Je force la pharmacie avec un couteau, deux en fait, car le premier casse. Laura la soigne délicatement, je vais chercher de quoi faire du feu, des branches, des feuilles mortes, des débris, de la laisse de mer. Vers dix-huit heures, la nuit tombe d’un coup. Après une ...
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