1. Vague scélérate


    Datte: 24/10/2023, Catégories: ffh, vacances, voyage, bateau, Oral pénétratio, aventure, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... l’absolution et passent de votre côté. Madame vous y aidera, je pense, elle aussi était là.
    — Bien sûr, confirme Francesca.
    — Honnêtement, ça ne m’emballe pas, sauf peut-être rencontrer les familles. Ça, ça me paraît bien.
    — Mais si, Monsieur. Il vous faut crier haut et fort que le juge d’instruction, fonctionnaire de la République, vous a reçu en présence d’enquêteurs d’assurances privées. Et ça, c’est une faute grave, un véritable scandale, et la presse va s’en emparer, faites-moi confiance.
    
    Bon, on fait. Décidément, je chiale beaucoup en ce moment. Parce que j’ai chialé avec l’épouse du Capitaine, avec la compagne du matelot et avec les enfants du couple en noces d’or. Frane a séché mes larmes, a témoigné aussi de ce qui s’était passé sous mes pieds et que je ne pouvais pas deviner, a même réussi à faire un Skype avec sa sœur qui a enrichi ses propos. J’ai aussi montré les quelques clichés du début de la tempête. Ils ont trouvé cela effrayant, et pourtant ce n’était que le tout début. À eux non plus, je n’ai pas parlé des restes humains et lambeaux de vêtements aperçus depuis la falaise. Ça restera mon secret à jamais. Comme tout cela s’est bien passé, que ces gens me quittent en me considérant comme une victime à leur égal, j’accepte de passer à « Réunion la 1re », la chaîne locale. Coup de tonnerre dans les rédactions de tout poil, scandale pour le petit juge d’instruction. Mon avocat attaque pour vice de procédure et corruption de fonctionnaire, hélas monnaie ...
    ... courante dans l’île, mais trop souvent ignorée. Très rapidement, l’affaire passe devant le tribunal qui fixe le procès aux calendes grecques, attendant prudemment que les pressions retombent. Malgré tout, je peux récupérer mes papiers et le droit de rentrer en métropole. La caution versée, du coup sans objet, est restituée.
    
    Quatorze heures de vol et de tracasseries d’embarquement et de débarquement plus tard, avant d’atteindre ce vendredi le hall de Roissy où un joyeux groupe nous attend. Toute ma boîte, une douzaine d’informaticiens, mon copain le toubib et bien sûr Laura. Divine dans un costume-veste et pantalon gris souris à reflets, chemisier blanc, une « executive woman », paraissant encore plus grande et plus élancée sur de hauts talons hauts noirs renforçant son côté androgyne. Elle me saute au cou et m’embrasse longuement à pleine bouche sous les sifflets des autres. On ne va tout de même pas faire l’amour en plein aéroport ! Direction leur luxueux pavillon de Levallois-Perret à bord d’une puissante BMW qui lui va comme un gant. Les retrouvailles sont époustouflantes et prennent tout le week-end, je subis la voracité d’une Laura très en manque et me « repose » dans les bras et les formes très tendres de Francesca. J’arrive le lundi matin au boulot, un tantinet fatigué et hébété par ce week-end sur l’Everest du plaisir. Une autre montagne m’attend, celle du courrier ainsi que quarante-huit pages de mails. Par la porte restée entrouverte, je saisis une conversation ...