Vague scélérate - Histoires de Sexe

Vague scélérate

... soufflet de forge.

— Putain Lolo, vous faites chier ! Vous pouvez pas faire ça ailleurs ?
— T’as vu le temps qu’il fait ?
— Oui, mais moi, comment veux-tu que je dorme ?

Elles continuent de s’invectiver, mais en italien, si vite et avec des mots qui ne sont pas dans le dictionnaire que je n’y comprends rien. Sinon qu’elles sont très fâchées. Le début de ces ébats prometteurs m’ayant entraîné sur le matelas du milieu, les deux nanas se retournent chacune de son côté, je reste entre ces deux culs avec le paratonnerre dressé pour des prunes. Demain sera un autre jour…

Le lendemain, c’est explication de texte entre les deux frangines dès le réveil, leurs culs posés sur un tronc de cocotier tombé. Je vaque à mes occupations, en l’occurrence la pêche, le feu de camp et le poisson cuit dans les braises, enveloppé dans des feuilles de bananier, une technique vue à la Réunion. Délicieux. Pourtant les filles ont l’air de s’en foutre comme de leur première dent de lait. Laura est maussade, Francesca tout sourire, la cadette aurait-elle eu raison de son aînée ?

— Jérôme, entame celle-ci, continuer de faire l’amour avec toi à côté de ma sœur qui tient la bougie, ce n’est pas possible. Il faut la comprendre. Alors j’ai décidé que tu ferais aussi l’amour avec Frane.
— C’est cela, oui ! « J’ai décidé », sans me consulter, parce que cela ne me concerne pas, peut-être. Dites, les filles de bonne famille, vous ne pensez pas pousser le bouchon un peu loin ? Vous décidez et ...

... tout le monde doit obéir. Filles de riche, va.
— Tout doux, Jérôme. J’ai été maladroite, je le reconnais. Mais hier, pendant que tu tripotais ma sœur en la savonnant, moi je tenais ta queue dans ma main, souviens-toi. Et j’ai bien senti que tu y prenais un énorme plaisir. Vrai ou pas vrai ?
— Oui, c’est vrai, à mon tour de le reconnaître.
— Bon, eh bien voilà. Je reconnais aussi que j’ai un fichu caractère (acquiescement muet de Frane) ce qui m’a valu de me… friter souvent avec mon père. Nous ne nous sommes réconciliés qu’à la mort de maman, et j’ai pris Frane sous mon aile pour la fin de ses études. Mais je suis incapable de bosser sous la coupe d’un patron. C’est pour ça que j’ai monté ma propre boîte.
— Boîte de quoi ?
— Conseil en management.
— OK. Et quel rapport avec notre situation présente ?
— Plein. J’ai dit « j’ai décidé » parce que j’ai horreur qu’on décide à ma place, quoi qu’il m’en coûte. Pourtant, tu sais, avec toi, ce n’est pas pareil, dit-elle d’un ton radouci. La plupart du temps depuis quinze jours, c’est toi qui décides et moi je te suis, en toute confiance. C’est une première. C’est certainement aussi pour ça que je t’ai fait cette déclaration d’amour, parce que je n’ai pas l’habitude et qu’en plus ça ne me coûte pas. Je ne dirais pas que j’ai trouvé mon maître, mais que j’ai trouvé mon mec.
— Ha ha ! La teigneuse, à peine domptée qu’elle revient au galop.
— Oh, ça va ! En plus, nous voyons bien ce qui se profile à l’horizon. Si nous parvenons à ...