Mourir d’aimer ou presque (3)
Datte: 23/10/2023,
Catégories:
fplusag,
profélève,
amour,
BDSM / Fétichisme
init,
initiat,
Auteur: Geg Folie, Source: Revebebe
... dû paraître, pour une fois, d’excellente humeur.
Quelques jours plus tard, après le dîner, et comme souvent, de petits groupes se constituent dans un box pour discuter. Il y a là quelques bons copains qui immanquablement discutent de leurs conquêtes. Certes, j’ai l’habitude de ce genre de discussions, mais sans doute imprégné de ce que je viens de vivre, je suis sidéré par ce que j’entends. Les enchères commencent : le nombre de conquêtes, ce qu’ils font au lit, trois, quatre, cinq fois de suite…La nuit entière ! Tous des Don Juan, et des marathoniens de l’amour ! La longueur et la vigueur exceptionnelles de leurs sexes… J’en ai la nausée et reste silencieux. La question fatidique m’arrive en pleine face :
— Et toi, Gégé ?
— Moi ? Je ne vais pas mentir, je n’ai encore jamais couché.
Pas question pour moi de dévoiler le moindre centimètre carré de mon intimité, et l’aurais-je fait qu’ils ne m’auraient pas cru. Alors, à quoi bon ? Et ceux qui ont fréquenté les dortoirs savent que les garçons de cet âge peuvent échanger des propos d’une grivoiserie affligeante ; mais selon quelques-unes de mes amies, un vestiaire de filles peut aussi étonner, pour ne pas dire choquer.
Il y a comme un silence gêné, et dès que la conversation reprend, je m’éclipse discrètement, non sans entendre quelques sarcasmes, et rejoins mon box. Je réalise que je ne suis plus dans le même monde, que depuis deux ans je me suis laissé manipuler par leurs fantasmes qui ont fait naître en moi de ...
... nombreux complexes, et entretenu mon manque d’assurance. Sur le moment, je leur en veux un peu. Je comprends qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent… Mais ils ne savent pas la chance que j’ai : ma « Louise » est arrivée et m’a fait franchir un grand pas pour que je devienne enfin un homme.
Que dire de la suite si ce n’est que j’apprends encore un peu plus l’attention, l’écoute, la patience, ce que les femmes apprécient. Je ne le sais pas encore, mais je découvre, en pratique, une petite partie du Kamasutra et beaucoup de gestes qui me semblaient jusque-là tabous. Encore un jeudi, et son vendredi. La semaine suivante, le rythme est cassé par les épreuves du Bac de français. Il faut bien que ça se passe !
25 juin :
Nous nous retrouvons enfin, rattrapons un peu du temps perdu dès le jeudi. Décidément, deux heures c’est trop court pour atteindre la plénitude, mais nous nous rattraperons demain. En effet, elle a à nouveau menti à Sarah pour le lendemain.
Vendredi 26 :
Je n’ai pas envie de jouer, peu m’importe la tenue. Je me suis « ruiné » en achetant un bouquet de fleurs auquel j’ai longuement réfléchi, aidé par la splendide fleuriste qui m’explique le langage des fleurs. Je me torture l’esprit en comptes d’apothicaire : Alors huit jeudis, non c’est un nombre pair… troisième vendredi, oui, c’est impair, mais ça fait radin. Et puis je veux absolument mettre un lys blanc.
Manifestement, mes hésitations amusent la fleuriste. Je choisis finalement huit roses rouges et ...