1. Une journée lubrique


    Datte: 23/10/2023, Catégories: fh, extracon, voisins, fépilée, hotel, amour, BDSM / Fétichisme Oral québec, amouroman, Auteur: Rb07, Source: Revebebe

    ... fin ausmall talk.
    
    Elle pianota quelques instants, me demanda ma carte de crédit, une preuve d’identité, puis me remit une carte magnétique. J’avais l’impression que mon histoire tenait le coup, même si la commis n’en avait rien à foutre de ma raison de visiter l’hôtel. Tant que je ne m’adonnais pas à des activités illicites, elle n’avait rien à dire. Malgré tout, j’avais chaud et je me sentais épié. Le moins de temps je passais ainsi exposé, le plus rapidement je pouvais filer dans la chambre, le mieux.
    
    — La carte de votre chambre, le code du WiFi est inscrit ici. Voilà, vous avez la chambre jusqu’à 17 h.
    — Merci. Je vous souhaite une belle journée, lui dis-je en me tournant vers le couloir menant à l’ascenseur, heureux que tout se soit bien passé.
    — À vous aussi, répondit-elle en prenant une longue respiration. Ça sent l’amante, vous ne trouvez pas ?
    
    J’avais déjà fait un pas, mais je m’arrêtai sans vouloir montrer que mon sang venait de se figer complètement. Elle avait vu clair dans mon jeu ? J’avais peut-être mal entendu.
    
    — Pardon ? lui demandais-je d’une voix que je tentais de conserver calme.
    
    Elle répéta tout légèrement :
    
    — Ça sent l’amante, vous ne trouvez pas ?
    
    Je me sentis fondre sur place. J’eus soudainement l’impression qu’un énorme écriteau lumineux sur lequel était écrit « Infidèle » en lettres fluorescentes venait d’apparaître au-dessus de ma tête. M’enfuir en courant n’était pas une option. Tout avouer non plus. Il ne me restait qu’une ...
    ... retraite possible : feindre l’incompréhension.
    
    — Je ne suis pas certain de bien comprendre. Vous dites que ça sent… lui dis-je en espérant qu’elle n’oserait pas terminer la phrase.
    — Depuis que je suis arrivée ce matin, il y a une odeur de menthe. Vous ne trouvez pas que ça sent la menthe ?
    
    « La menthe ! », connard, me dis-je intérieurement.
    
    — Ah ? Non ! Il faut dire qu’avec le masque, je n’ai que l’odeur de mon dentifrice !, répondis-je en camouflant mon soulagement.
    — C’est peut-être le mien que je sens, alors. Bonne journée !
    — Merci, bonne journée !
    
    Je me remis en mouvement vers les ascenseurs. Quel con j’avais pu être de confondre « la menthe » et « l’amante ». Mais cette petite question qui m’avait glacé le sang, était-elle moins anodine qu’elle n’en avait l’air ? Peut-être que la préposée s’amusait à lancer cette phrase en apparence toute simple pour voir la réaction des clients. Assurément, ceux qui, comme moi, avaient quelque chose à se reprocher devaient réagir différemment de ceux qui venaient passer la journée en toute chasteté. Elle devait bien rigoler, si c’était le cas. Et elle n’allait certainement pas manquer de voir passer Sophie lorsqu’elle viendrait me rejoindre. À en croire la liste des réservations sur le comptoir, avec seulement deux clients au menu pour la journée, il allait être facile de comprendre que cette femme montait à ma chambre. Surtout si elle prenait soin de regarder à quel étage l’ascenseur s’arrêterait. Le parfum de menthe ...
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