Accident de parcours
Datte: 18/10/2023,
Catégories:
fh,
Oral
pénétratio,
Auteur: Arpenteur, Source: Revebebe
... gaffe au fait que je retiens la porte. Je me glisse dans le hall et inspecte les boîtes aux lettres. Troisième étage, sans ascenseur, ça doit être pénible dans son état. Manifestement, elle habite toute seule, il n’y a aucun autre nom sur sa sonnette. Sur son palier, je tombe sur une autre femme qui revient de chez le boulanger avec des pains et des croissants. Elle est en train d’ouvrir sa porte. Elle me regarde, interloquée :
— Vous cherchez quelqu’un ? demande-t-elle sur la défensive.
— Je venais voir Natacha.
— Natacha ? À cette heure-là, elle doit être déjà partie.
— Ah mince, je pensais la trouver chez elle. Je croyais qu’elle était en arrêt pour sa grossesse.
— Oh, je ne pense pas, une vraie tête de mule, celle-là. C’est le genre à travailler jusqu’au dernier jour. Et d’après ce qu’elle m’a dit, c’est pour le mois de juin.
— Pour le mois de juin, vous en êtes sûre ?
— Oh oui, ma fille est à peu près dans le même état, au septième mois.
— Et son petit copain, il n’est pas là non plus ?
— Son petit copain ? Quel petit copain ? Je crois qu’elle n’a personne, encore une qui va devoir élever son enfant toute seule. Elle reçoit très peu de visites, c’est pour ça que je suis étonnée de vous trouver ici.
— Cédric, je m’appelle Cédric, nous nous sommes connus l’été dernier et, comme je visitais le coin, je voulais lui faire une petite surprise. Mais, lorsque vous la verrez, vous pourrez lui dire que je suis passé.
— Je n’y manquerai pas.
— Bonne journée, ...
... madame.
Juin ! Elle serait donc enceinte depuis septembre, preuve qu’elle ne l’était pas quand nous nous sommes rencontrés. Et septembre, mon Dieu, serait-ce moi le père ? Je revois notre première séance amoureuse, celle où elle m’avait demandé de l’engrosser et où j’avais accepté tacitement, c’était peut-être prémonitoire. Mais si je suis le père de son enfant, pourquoi a-t-elle préféré couper tous les ponts, pourquoi ne pas m’en parler, pourquoi vivre toute seule ici ? Même ses parents ne sont pas au courant. Elle a peut-être eu honte de s’être accouplée avec un vieux.
Je rejoins mon hôtel afin d'être plus tranquille pour appeler ma sœur aînée. La dernière fois que nous nous sommes eus au téléphone, nous étions un peu en froid, à cause de cette histoire d’héritage, mes sœurettes ne m’ont pas fait de cadeau lors du partage des richesses, il a même fallu que je paye les meubles. J’essaie d’être cool et conciliant, de jouer le décontracté, mais elle est sur la défensive.
— Que me vaut ce coup de téléphone ?
— Je voulais juste avoir de tes nouvelles, je me suis laissé dire que tu avais été opérée.
— Oh, trois fois rien, ils m’ont juste enlevé les ovaires. Mais ça s’est bien passé, c’est de l’histoire ancienne.
— Et ton mari ?
— Toujours bougon et grognon, comme à son habitude, au moins il ne change pas, celui-là.
— Et les enfants vont bien ?
— Oh, tu sais, les enfants c’est ingrat, j’ai peu de nouvelles, je les vois une fois par an à Noël, deux fois les bonnes années. Ah ...