1. Entremets


    Datte: 26/09/2023, Catégories: ff, fff, fplusag, fépilée, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, odeurs, Masturbation caresses, intermast, Oral 69, lesbos, Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe

    ... camionnette, ergote Anaïs (plutôt pour la forme, à mon avis).
    — Si c’est le cas, tu partiras de bonne heure, fraîche et dispose, insiste Colette qui ne se démonte pas. Ce sera mieux pour toi comme pour nous : nous n’aurons pas à nous presser pour le repas et nous finirons tranquillement la soirée.
    — Ben… Vu comme ça… Peut-être… Oui…
    
    Notre hôtesse n’attend pas la fin de la litanie d’hésitations, de moins en moins convaincues d’ailleurs, pour sauter sur le téléphone et argumenter sa proposition. Elle me semble obtenir facilement gain de cause, la seule réserve paternelle étant de pouvoir disposer du véhicule à neuf heures demain. Anaïs capitule, sans doute secrètement heureuse d’y avoir été forcée.
    
    Elle paraît plus satisfaite d’apprécier son whisky – un délicieux single malt aux arômes tourbeux, soit dit en passant – que préoccupée par la question du coucher. Une confiance ingénue qui m’amuse. Elle doit savoir que Colette a toujours une solution appropriée, comme je l’ai appris moi-même (je ne dirais pas à mes dépens !), et préfère profiter de l’ambiance chaleureuse de cet apéritif tardif. À peine s’en éclipse-t-elle cinq minutes pour sa douche tant attendue dont elle revient encore plus rayonnante.
    
    Nous parlons de tout et de rien en mettant le couvert. Nous devisons de choses et d’autres en dégustant le civet de lièvre, agréablement mijoté en attendant son heure. Nous passons sur les pommes de terre en robe des champs, défraîchies pour mieux nous régaler d’un ...
    ... Merlot puissant qui sublime le plat. Et nous échangeons dans une bonne humeur croissante toutes les futilités de la ville et de la campagne. Soyons franches, à la fin du repas nous sommes plus ou moins grises et la moindre gaîté de l’une déteint au centuple sur les autres. Malgré, la précaution d’un petit café préalable, l’Eau de Figue, dite digestive, n’assagit pas l’atmosphère.
    
    Même dans ces conditions quelque peu avinées, Colette reste adorable et diserte. Anaïs a oublié ses tracas et ses scrupules. Je me sens légère et émoustillée. La conversation est devenue plus leste, des tutoiements impromptus la traversent. Les barrières tombent, les sujets grivois s’abordent sans tabou. La gamine est aux anges.
    
    — Mais vous, Colette, vous êtes g… euh, lesbienne, se lâche-t-elle soudain en s’empourprant derechef.
    — C’est ce qu’on pense ? Dis-moi, interroge tranquillement l’interpellée.
    — Non, non, se reprend Anaïs pas fâchée de l’éponge passée sur son impolitesse. Vous recevez autant d’hommes que de femmes, alors on ne sait pas ! Mais c’est votre affaire.
    — Et voilà, me fait remarquer Colette, ici, même si tu ne vois personne, tout le monde est au courant de qui vient te voir ! Mais, du moment que tu ne te caches pas, tout le monde s’en fiche… Oui, ma chérie, je suis lesbienne. Gouine, comme tu allais dire.
    — Ah bon, pardon, enregistre Anaïs avant de se tourner vers moi. Et vous ?
    
    Qu’est-ce qui me prend de lui répondre : moi aussi ? Un éclair passe dans ses yeux. L’alcool ...
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