1. La Corotte de Tchotchon (4)


    Datte: 02/07/2019, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... Tout ce que j’ai pu peindre, dessiner avant vous n’était que des épures. Des épreuves préparant la venue de l’œuvre majeure, maitresse. Vous êtes ma muse et tenez, regardez, les voici mes assassinats…
    
    Son bras tournait au rythme de son corps. Debout au milieu de son monde, il me montrait toute la pièce. Des toiles cachées sous des voiles blancs de tissu ne m’étaient pas visibles. S’avançant vers l’une d’elle, il arrachait alors un drap de camouflage.
    
    — Regardez ! Lisez dans ce portrait ma folie… voyez par vous-même mes crimes !
    
    —… !
    
    Ce que mes yeux fixaient désormais, c’était un visage de femme. Face torturée qui me donnait une impression de déjà-vu.
    
    — Et celle-ci… c’est idiot n’est-ce pas, d’être à ce point obnubilé par un souvenir ? Mais je vous promets que ce sera cette fois bien plus proche de la vérité…
    
    Ce mot : Vérité ! Je venais de reconnaitre la femme sur ces tableaux… c’était soudain comme si un miroir me renvoyait un reflet déformé de ma propre personne. Les yeux… avaient tous des miens, mais il leur manquait… je ne sais quoi ! Pareil pour les formes de ce corps qui me ressemblait sans pour cela que je m’y retrouve totalement. Et Gustave maintenant qui embrassait mes doigts avec une sorte de ferveur.
    
    — Mais vous êtes là Caroline. Je vais retoucher toutes ces mièvreries… leur donner… vous voyez ce qui fait défaut à mes souvenirs ?
    
    —… Euh… non !
    
    — Mais si voyons, il leur manque… la vie, votre chaleur, votre éclat…
    
    — Vous… croyez ?
    
    — ...
    ... J’en suis sûr… et à moi aussi tout cela me manquait.
    
    Ses bras venaient de m’attirer contre son torse. Sa bouche s’approchait dangereusement de mes lèvres. Et je me sentais toute molle, baladée entre un désir fou et une envie de crier de joie. Je n’avais rien tenté du tout, me laissant simplement embrasser amoureusement. Et ce baiser de retrouvailles gardait le gout de son prédécesseur pourtant si lointain. Une vague embrasait mon corps. Ma folie devait furie et je prenais des initiatives audacieuses. Mes petites mains arrachaient plus qu’elles n’ouvraient cette chemise séparant nos corps. Lui ne se contentait pas de rester inactif.
    
    Mon chemisier, ma jupe, tout partait aussi vite que ses propres vêtements et nous étions aussi nus qu’au jour de notre naissance. Le divan, lui non plus ne se plaignait pas, lorsque nous nous retrouvâmes allongés sur toute sa longueur. Ensuite ce n’était plus que jeux de mains, de langues, que désirs et explosions d’envie. Je comprenais là, la différence entre faire l’amour et baiser. L’intensité de la chose en faisait une fête de nos peaux, de nos corps. Plus rien ne comptait d’autre dans cet atelier, qu’une montée d’un plaisir tellement attendu, pour ne pas dire inespéré.
    
    La force de ce qui nous emportait m’avait fait tout bêtement oublier les heures. Le soleil avait largement entamé sa courbe descendante alors que nous finissions tout juste ce round d’observation. J’avais les reins en compote, mais c’était un ravissement que cet éveil de ...
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