1. La Corotte de Tchotchon (4)


    Datte: 02/07/2019, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... Et je n’osais pas demander de vos nouvelles à votre frère.
    
    Gustave d’une main ferme avait versé un liquide orangé dans deux grands verres. Puis il m’en avait tendu un et nous trinquions gentiment. Je sirotais doucement ce breuvage acidulé et nos yeux restaient rivés les uns dans les autres. Mon cœur s’emballait déjà. Il n’avait pas vraiment changé. Ses cheveux avaient pris une teinte plus blanche sur les tempes, son visage deux ou trois rides supplémentaires, mais c’était bien le même homme que ce danseur d’un jour de fête. Une étrange idée venait de se coller derrière mon crâne, une pensée dont je ne me serais pas crue capable. Banderait-il encore comme ce jour-là ?
    
    Je devais être folle pour rêvasser à une chose pareille, cinq minutes après nos retrouvailles. Et lui, dans sa liquette blanche et son pantalon de toile claire, se posait-il des questions similaires ? Il me plaisait toujours. Pire encore, l’envie de lui était au rendez-vous. Au fond de moi, je me traitais de cinglée, pas vraiment pour ce que j’imaginais, non ! Mais bien plus pour tout ce temps gaspillé à reculer, à refouler ce qui me secouait de partout. Pour un peu, je me serais jetée à son cou et j’allais le faire lorsque Berrys vint sauver la situation.
    
    — Ah Berrys ! Te voilà toi ? Où est ton maitre ? Ne salis pas la dame. Il est encore jeune et un peu foufou. C’est un bon chien, dommage que son patron le délaisse pour embrasser les goulots de bouteilles…
    
    — Nous avons déjà fait connaissance lui et ...
    ... moi devant l’entrée de cette maison.
    
    — C’est chez moi ! Un héritage de mes parents… bien trop grand pour moi tout seul, mais c’est surtout sentimental. Ici je suis né et j’ai passé quasiment toute mon existence dans cette demeure.
    
    — C’est immense, mais chouette… vraiment.
    
    — Alors venez Caroline, je vais vous faire visiter les lieux. Toi Berrys, tu retournes veiller sur Leonard. Tu viendras me dire s’il cherche encore du vin ! Allez, file.
    
    La main qui s’accrochait à la mienne avait une chaleur que je ne soupçonnais pas. Nous nous dirigions directement vers une sorte de chalet, indépendant de la maison principale. Je comprenais soudain que ce devait être l’atelier de Gustave. Un atelier aéré, lumineux, où le soleil pouvait entrer par de larges baies vitrées. Puis des meubles sur les murs du fond, un buffet, une commode, tous poussés contre la cloison de bois. Et trônant au beau milieu de ce fatras, un long canapé de velours rouge. Un peu plus loin, un chevalet, une toile adossée sur cet échafaudage de peintre, quelques tubes de couleur sur une table accompagnaient des chiffons.
    
    Des pinceaux dans un bocal rempli d’un liquide incolore, le tout dans une odeur d’essence de térébenthine terminait la scène.
    
    — Voilà c’est ici que je commets mes pires crimes ! Ils sont nombreux les méfaits dont je me rends coupable sur ce chevalet.
    
    — Expliquez-moi… des crimes, des méfaits, que voici de méchants mots. Vous voulez donc me faire fuir ?
    
    — Bien au contraire Caroline. ...
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