La Corotte de Tchotchon (4)
Datte: 02/07/2019,
Catégories:
Inceste / Tabou
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... encore comme une vieille fille. Ce n’était pas à moi de faire le premier pas. De quoi aurais-je eu l’air ? Celui de venir faire la retape ? D’offrir à ce type le plaisir de me traiter de salope ? Parce que c’était bien dans l’air du temps de fustiger les femmes plus ou moins libres de nos campagnes.
Alors c’était là, devant ses pattes qui serraient celles de Josiane, devant ce papa qui la bouffait des yeux, que je venais de prendre une grande décision. J’étais enfin prête pour affronter Gustave, le peintre. Et la cabocharde de paysanne que je restais saurait trouver la force de faire ce pas qu’il n’avait pas esquissé. Je ne savais pas encore quand, mais j’étais certaine cette fois de faire le nécessaire. J’avais ensuite laissé mon père chez Louis. Celui-ci m’avait promis de le remonter « chez nous ». Curieuse habitude que celle de vouloir toujours garder des racines et celles de la ferme où j’avais vécu de si bons moments, de moins drôles aussi, restaient ancrées dans mes gênes ?
— oooOOooo —
Lorsque j’avais quitté la maison, trois ans auparavant, mon père n’avait rien dit. S’il avait seulement fait un geste, un mouvement, je n’aurais pas pu quitter cet endroit magique. Pourquoi l’avais-je fait alors ? Lasse de croire encore au retour dans les bonnes grâces de celui qui me manquait, mon corps toutes les nuits me réclamait un dû que personne ne pouvait, ne voulait lui offrir. De guerre lasse, l’idée d’aller vivre dans une de ces maisons toutes faites à l’entrée du ...
... village m’était apparue comme une solution. Papa et moi nous en avions parlé. Il prendrait un ouvrier saisonnier et le lycée agricole lui enverrait de la main-d’œuvre sous forme de stagiaire. Louis s’occuperait des démarches administratives.
Finalement, au lieu de me retenir, papa m’encourageait plutôt à filer d’ici vite fait. Il ne cessait de me répéter des phrases toutes faites.
— Ce boulot est un crève misère. Il n’est pas fait pour une femme. Quant à moi, je n’ai plus rien à te donner, plus rien à te laisser espérer. Puis nous avons eu notre période de bonheur. Il te reste à voir le monde Caroline.
Je tentais bien d’opposer à son discours, le mien plus dans l’air du temps, mais il refusait de seulement m’entendre.
— Papa, c’est ici ma maison ! J’y ai passé les plus beaux instants de ma vie, je ne veux pas te perdre ni quitter nos terres. Comment feras-tu avec des apprentis ou des vagabonds de passage ?
— C’est mon affaire. Ta vie dis-tu ? Mais elle vient à peine d’éclore ! Il te reste tant à découvrir. Pars ! File vite, la terre entière s’ouvre devant tes petits pieds ! Ne gâche pas ces années qui arrivent avec un type qui ne veut pas qu’on le voie vieillir.
—…
Faute d’arguments, j’avais cédé. Il m’arrivait si souvent de regretter le calme du printemps, les cris des poules ou seulement l’heure de la traite des vaches… oui ! Pour celui qui ne connaissait pas cet univers, ça pouvait être risible, mais j’avais perdu tous mes repères, toutes mes marques. ...