1. La Corotte de Tchotchon (4)


    Datte: 02/07/2019, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... nécessaire.
    
    Je fonçais au village et la secrétaire du nouveau toubib me recevait. Dès son arrivée à la ferme, il faisait hospitaliser mon père. Alors les formulaires d’entrée remplis, j’étais allée voir papa, il avait de tuyaux partout et dormait. Il ne me restait plus qu’à filer chez Louis et Isabelle. Léa aussi était chez eux. Tous attristés par cette douloureuse affaire, Louis et moi ne savions plus trop gérer nos émotions. Ma filleule avait passé ses mains autour de mon cou et me montrait le chemin.
    
    — Ne pleure pas marraine ! Papy, c’est un dur, il se remettra. Puis mamie Josiane continuera à aller le visiter…
    
    — Ta grand-mère… elle va voir papa ?
    
    — Ben oui ! Il ne t’en a jamais parlé ? Depuis que papy Claude n’est plus là, elle y va souvent…
    
    Un rictus était venu fleurir mes lèvres et Léa avait pris cela pour un sourire. Ce en quoi elle avait raison, c’en était bel et bien une esquisse. Mon père me surprendrait toujours. Il ne m’en avait pas touché un mot, mais j’imaginais bien que lors de ces visites, lui et elle n’enfilaient pas de perles… Moi pourtant, je lui racontais toujours tout. Mes peines mes joies, celle par exemple d’avoir revu Gustave.
    
    Contrairement à mes craintes, papa avait surmonté sa crise. Il était rentré chez lui quinze jours plus tard. Et la surprise de taille qu’il nous avait faite… nous avions vu débouler Josiane, une petite valise à la main. Il lui avait demandé de s’installer chez nous le temps qu’il faudrait pour qu’il se ...
    ... rétablisse totalement. J’en étais ravie, Isabelle et Louis n’avaient pas formulé de contre-indications. Alors c’était vrai que ça me soulageait d’un grand poids. Je n’envisageais plus de reprendre le chemin de notre ferme pour y revivre complètement. Puis… Gustave, ses mains me manquaient vraiment.
    
    Nous nous étions mariés en toute intimité, avec seulement les amis proches et la famille. Léa était aux anges. Un peintre dans la famille, elle avait de quoi pérorer devant ses copines, ses amis d’écoles. Ses études étaient déjà bien avancées et devant elle s’ouvrait un avenir prometteur. Papa donnait l’impression d’avoir rajeuni de dix ans. Josiane aussi retrouvait une forme de sourire. Elle avait aussi l’air d’être bien dans sa peau. Ainsi allait la vie dans notre petit pays et là-haut sur la « Corotte de Tchotchon », d’autres étés embelliraient nos existences… faites de petits bonheurs, et parfois de grands chagrins.
    
    — oooOOooo —
    
    Assise sur mon banc, à l’ombre, je regarde la gamine jouer. Elle se prénomme Asia. C’est la petite de Léa. Ma filleule est une grande avocate et ne vient plus souvent me rendre visite. Mais lorsqu’elle vient, c’est toujours une fête. Louis est parti, un soir de novembre, juste après les foins. Isabelle qui ne s’en est jamais tout à fait remise n’a guère tardé pour le rejoindre. Dix-neuf mois après, presque jour pour jour. Dans quelques semaines, ce sera le onzième anniversaire de la mort de mon père. Je vais leur rendre visite à tous, au cimetière du ...
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