1. Aïcha, ou les exils


    Datte: 30/06/2019, Catégories: fh, ff, hotel, anniversai, amour, confession, historique, Auteur: Asymptote, Source: Revebebe

    ... fautes. Ma chatte connut sans tarder à son tour ablution et renaissance. Nous nous acharnâmes à cette pénitence, envoûtés par ses effets collatéraux. Nos culpabilités et pardons partagés firent merveille et cette pauvre bite un moment dévoyée par des chimères nordiques reprit si ferme consistance que je pus rapidement lui offrir autre asile. M’asseyant sur les hanches de mon mari qui s’était fait mon amant, non, de mon amant qui était mon époux, enfin bref, je ne savais plus, je l’accueillis dans le refuge et les chaleurs de Cythère.
    
    C’était moi qui le chevauchais, me soulevais et à chaque fois retombais lourdement sur son ventre tandis que mon sexe suintant émettait des chuintements stimulants. Je secouais mon poitrail avec l’énergie du désespoir sachant que je n’arriverais à surpasser la danse des seins de la Polonaise. Il s’hypnotisait de leur farouche balancement et finit par avouer au milieu de ses ahanements :
    
    — Sais-tu, tu es belle comme un soleil !
    — Oui, quand la lune ne vient pas l’éclipser, rétorquai-je en plantant mes ongles dans son torse !
    
    Cela le fit s’arc-bouter si fort qu’il me sembla percuter le fond de ma matrice. Je vis tous ses muscles se contracter et crispant mon vagin sur sa pique, je sentis le flux bouillant aspergeant mes entrailles. Encore un instant et je sombrai, m’abattant sur son poitrail, fauchée, plongeant dans une mer de béatitude et comprenant qu’il était pardonné.
    
    C’était bon finalement, le repentir, et je finis ainsi par ...
    ... découvrir les vrais bienfaits de l’adultère en passant des étreintes de la petite mort à celles de Morphée.
    
    Dire qu’on m’avait accordé cette nuit de congé afin que je me repose !
    
    o-o-O-o-o
    
    Étonnamment notre couple sortit effectivement raffermi de ces orages. Peut-être ne nous aimions-nous pas assez pour nous en vouloir, peut-être aussi et plus vraisemblablement nous aimions nous trop pour ne pas nous pardonner, non pas simplement du bout des lèvres, mais du fond du cœur. Ce fut probablement l’unique égarement de Kadour et la seule fois, enfin presque, où je le trompai.
    
    Mes relations avec Elzbieta furent quelque temps houleuses puis s’apaisèrent. Comment absoudre complètement Kadour et conserver intacte ma vindicte à son sujet d’autant plus qu’elle m’avait honnêtement déclaré ses intentions ? De toute façon, « faire la gueule » durablement, je ne savais pas.
    
    o-o-O-o-o
    
    Suivirent plusieurs années de vraie prospérité et d’abondance, qui nous comblèrent au-delà de nos besoins et de nos espérances. Tout nous réussissait, à commencer par l’entreprise de Kadour qui compta dix salariés, mon propre boulot où je fus assez rapidement promue cadre infirmier. Je choisis dès lors d’exercer à mi-temps et de surveiller la scolarité des enfants qui, au demeurant, n’en avaient nul besoin et accumulaient des résultats brillants. Ils me ramenaient par contre sans vergogne leurs copains en vue soit de la correction d’une rédaction, soit de la résolution d’un problème de math. J’aurais ...
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