Aïcha, ou les exils
Datte: 30/06/2019,
Catégories:
fh,
ff,
hotel,
anniversai,
amour,
confession,
historique,
Auteur: Asymptote, Source: Revebebe
... partition endiablée qu’imposait mon époux et qui résonnait, pour moi, à l’égal de celle d’un tocsin. Je renonçai à épier la charge finale et, en larmes, toute chancelante, me retirai silencieusement.
Je m’apprêtais à regagner la chambre conjugale, dont ne subsistait de conjugale que le nom, où il me retrouverait bouquinant mon cours d’anatomie tandis que lui, l’infâme, en aurait assuré les travaux pratiques. Cette idée m’évoqua Helmut. Que n’y avais-je pensé, je connaissais son adresse et tenais ma revanche.
À vingt-trois heures, les yeux un peu rouges, je carillonnai à la porte du beau toubib. Pourvu qu’il soit là, et seul, me dis-je sachant que très probablement je ne tenterais pas la récidive de cet acte désespéré ultérieurement, mais en souhaitant tout aussi fort que sa porte reste close. Au troisième coup de sonnette, elle s’ouvrit. L’œilleton avait dû lui révéler l’identité de sa visiteuse et ses vestiges de larmes, car il ne marqua aucune surprise et m’accueillit avec un rictus carnassier qui combinait la satisfaction de me tenir enfin et le dépit de n’être que lot de consolation.
— Voilà mon aide-soignante préférée en quête de réconfort.
Cette phrase suffit à me le rendre détestable pour trois raisons : le « mon », possessif qui affirmait ma sujétion, l’« aide-soignante », qui me rappelait à la hiérarchie professionnelle et le « réconfort » qui l’intronisait dans un rôle que je n’escomptais pas le voir tenir et dont il me semblait incapable.
Il me ...
... fit entrer et me plaqua contre le mur du corridor essayant de m’embrasser. Une fraction de seconde, j’hésitai à lui accorder mes lèvres : on m’avait affirmé que les putains n’embrassent pas sur la bouche, puis le laissai faire en répondant mollement. Remontant ma jupette, il vint immédiatement fouiller les humidités de ma culotte et se gaussa :
— Pas de gifle aujourd’hui et on mouille déjà, il faut croire que je produis mes effets.
L’imbécile, il ne pouvait deviner que ces traces de cyprine, d’autres les avaient provoquées. Me conduisant au salon, il me proposa :
— Un petit digestif, cognac, calvados, vodka ?
— Ce que tu voudras, mais pas petit et surtout pas de vodka, j’en ai ma dose, ce soir.
Il servit deux grands verres d’armagnac, se renversa dans un fauteuil et ordonna :
— Retire tes frusques !
Il prétendait donc commander. Pendant que debout, j’enlevai un à un mes vêtements, toujours affalé dans son fauteuil, il déboutonna son pantalon et en fit émerger sa verge.
— Viens soigner monseigneur, je suis sûr que tu en baves d’envie.
— Non, ça ne va pas, je ne suis pas venue pour ça !
Il enserra durement ma nuque et me plia à nouveau en avant.
— Tu es venue te faire défoncer, ne joue pas les bêcheuses, tu es trop contente qu’un toubib te baise. Je suis sûr que dès demain, tu iras t’en vanter chez les copines.
Je compris qu’il m’offrait la faveur d’une immense considération et ce, non seulement en m’accordant sa bite, mais son attention et le ...