1. Aïcha, ou les exils


    Datte: 30/06/2019, Catégories: fh, ff, hotel, anniversai, amour, confession, historique, Auteur: Asymptote, Source: Revebebe

    ... l’incandescence de son haleine. Incontestablement, je ne pouvais rivaliser avec de tels appas et mon apprenti tailleur divagua longtemps en leurs vastes vallonnements pendant qu’il s’effeuillait simultanément, comme par magie. Puis il picora, dérapant insensiblement tout au long de ses lombes et tandis qu’il se baissait pour accompagner ce périple ses ongles accrochèrent, sans doute par inadvertance, une culotte qui s’écoula dans le même mouvement. Se dévoila la blondeur clairsemée d’une toison d’or frisottant au-dessus et autour d’une bouche vermeille qu’elle ne dissimulait que très piètrement.
    
    Elzbieta s’étendit sur le canapé-lit, les jambes ballantes et Kadour, tout en occupant ses doigts à la torture de tétins qu’elle dressait impudiquement, perdit sa tignasse noire entre ses cuisses d’albâtre. Les tressaillements de la pulpeuse blonde me firent comprendre qu’il avait atteint aux lieux enchantés de sa sensibilité et qu’elle venait de lui servir une lampée de ses humeurs. Il se coucha à côté d’elle et interminablement, cela du moins ne parut tel, ils se caressèrent enroulant et déroulant les éclairs opalescents ou mordorés de leurs membres. Pas un pouce de leurs chairs qui ne fut dédaigné ou épargné et elle tourmenta énergiquement le maître étalon.
    
    Ce fut la première fois que j’observai un couple faisant l’amour à seulement quelques mètres de moi et le spectacle me fascina. C’était un ballet un peu ralenti, superbement réglé et plein d’indolence. C’eût été enivrant ...
    ... si l’homme-étoile n’avait été le mien et cette même scène me déchirait. Jamais je n’avais trouvé Kadour si beau, si mâle et il m’évoquait un faune en proie à ses avidités. Tous leurs agissements dénonçaient des pruderies d’amants, au prélude d’une liaison, qui s’étourdissaient encore de leur découverte réciproque et de leurs enlacements. Ils se reculaient régulièrement pour se dévisager et échangeaient alors des sourires si éclatants qu’ils me crucifiaient. Kadour se fit ensuite plus brutal, plus virulent et cette véhémence inaccoutumée qui l’amenait à la traiter différemment me fut une consolation, bien maigre toutefois.
    
    Jusqu’à cet instant, j’avais été spectatrice assommée, mais je ne sus au-delà empêcher ma main de s’insinuer sous ma ceinture. Quelle horreur, je me masturbais en regardant mon mari sauter cette garce. Étais-je devenue voyeuse, candauliste pour parfaire le tableau ? Quand il bascula sur elle et qu’elle conduisit sa pique en son vagin, je sortis enfin de ma léthargie. Allais-je laisser perpétrer cette trahison ? Des inclinaisons contradictoires m’écartelaient, me soumettant à des tiraillements opposés. La résultante en fut un immobilisme médusé. Heureusement que ma profession excluait le port d’arme, car je me sentis capable de les flinguer tous deux.
    
    Ils se désunirent et la catin vint enfourcher son ventre en s’empalant sur son chibre, juste là, face à moi, exposant ses lourdes mamelles splendidement enflées battant furieusement selon le tempo d’une ...
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