1. La vie de château


    Datte: 27/06/2019, Catégories: fh, hplusag, jeunes, extracon, campagne, fête, soubrette, cérébral, Oral confession, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... accompagnés de trois garçons et deux filles que j’ai parfois aperçus à la piscine du haras.
    
    — Salut, Élodie, me lancent-ils en chœur. Tu viens t’amuser avec nous ?
    
    Ravie de retrouver des jeunes de (presque) mon âge, j’accepte d’un grand sourire. Nous allons d’un stand à l’autre ; les garçons ne me laissent pas payer les attractions. Ils se gaussent de ma maladresse au tir aux ballons et m’offrent la peluche qu’ils y ont gagnée. Mes cris effrayés dans le train fantôme les ravissent, et je me retrouve étrangement serrée dans les bras de l’un d’eux à la fin du grand-huit ; ni lui ni moi ne nous hâtons à desserrer cette trop brève étreinte, et le contact de son torse musclé contre ma poitrine me donne des frissons. Je me sens si bien avec eux… Hélas, l’heure de mon service approche et je dois rentrer au haras.
    
    — Ce soir, il y a une fête géante, Élodie ; reviens danser avec nous !
    — Mais votre mère ne me laissera pas y aller…
    — Pourquoi pas ? On va essayer de t’arranger ça !
    
    Juste avant le dîner, je demande à Madame si je peux aller au bourg ce soir. Elle me dit qu’elle va y réfléchir. Au cours de mon service, je perçois de l’office une discussion plutôt animée entre Madame et Monsieur, au sujet du comportement de certains garçons lors des fêtes de village. Elle redoute que je m’expose àleur vorace appétit ; Monsieur pense que ça ne peut me faire de mal, à mon âge, de faire la fête. Je n’arrive pas à entendre la conclusion de leur débat, mais les clins d’œil ...
    ... simultanés que m’adressent les jumeaux lorsque je sers le dessert me fait penser que la cause est gagnée ! En effet, Madame m’appelle au salon et me donne l’autorisation de sortirà condition que mon service de demain n’en pâtisse pas !
    
    Cette bouffée d’oxygène dans ma vie minutée me comble de joie et, après avoir obtenu de Mathieu qu’il me conduise au bourg, je me hâte de tout ranger, la joie au cœur. Une fois ma tâche achevée, je me précipite dans ma chambre, me maquille soigneusement, enfile le petit ensemble de dentelle blanche offert par Monsieur, que j’étrenneà l’extérieur de ma chambre pour la première fois, et une jolie petite robe fleurie qui m’arrive à mi-cuisses. Lorsque le jardinier me voit ainsi habillée, il me dit :
    
    — Tu vas en faire battre, des cœurs, ma petite Élodie !
    
    Quant à Louise, elle m’avertit :
    
    — Méfie-toi des hommes qui vont te tourner autour : ce sont tous des cochons !
    
    Lorsque Mathieu me dépose, je suis frappée par le monde et le bruit assourdissant de la sono sous le chapiteau, éclairé de nombreux spots tournoyants. Je cherche un bon moment les jumeaux, objet de plusieurs regards virils appuyés et de quelques propositions osées. Enfin je les retrouve dans un coin de la piste ; ils m’embrassent sur les joues, et nous nous déchaînons au sein des rythmes entraînants. Je suis bien, avec des jeunes comme moi, sans les barrières sociales qui m’entourent depuis mon arrivée.
    
    Le DJ est super, il relance l’ambiance à chaque nouveau morceau. Je me ...
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