1. La vie de château


    Datte: 27/06/2019, Catégories: fh, hplusag, jeunes, extracon, campagne, fête, soubrette, cérébral, Oral confession, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... travail insensé. L’âcre fumée du cigare de mon patron obscurcit encore plus l’atmosphère. Assis derrière son immense bureau Empire, il m’invite à m’asseoir face à lui. Sa carrure et ces meubles me rendent toute petite. Malgré la bonhommie qu’il dégage, je suis intimidée ; c’est la première fois que je suis seule avec à lui.
    
    — Alors, ma petite Élodie, te plais-tu au Haras ?
    — Euh, oui, Monsieur…
    — J’espère que tu ne te sens pas trop seule, si loin de ta famille !
    — Mais vous savez, Monsieur, Louise et Mathieu sont comme une mère et un père pour moi !
    — Oui, je sais, ils t’apprécient beaucoup. Tiens, je t’ai ramené quelquesarticles de Paris ; tu pourras les essayer et me montrer s’ils te vont, me dit-il en me tendant un imposant paquet enveloppé dans du papier cadeau.
    — Merci, Monsieur, dis-je en rougissant.
    
    Je m’éclipse, impatiente de découvrir cesarticles de Paris offerts par Monsieur. Je manque de m’étouffer lorsque, parvenue à ma chambre, j’ouvre le mystérieux présent : il s’agit de lingerie, particulièrement coquine, comme si Monsieur avait deviné la secrète jalousie que je ressentais devant celle de sa fille. Il y a un ensemble de fine dentelle blanche assez transparente, une petite nuisette ajustée de soie rouge, et un combiné bas, porte-jarretelles, shorty et soutien-gorge en voile noir. Je suis estomaquée, et touche avec sensualité la finesse des tissus. Divine sensation. Je ne peux résister : je dois procéder à leur essayage. C’est incroyable, ils sont ...
    ... juste à ma taille, me vont merveilleusement bien. Je me sens très femme, ainsi parée. Un flash me revient : j’ai constaté, il y a quelques jours, l’étrange disparition d’une de mes culottes et d’un de mes soutiens-gorge de coton ! Je ne sais trop comment je pourrais remercier Monsieur de ce somptueux cadeau intime.
    
    Depuis lors, je dors dans la soie de ma jolie nuisette rouge, dont le contact soyeux sur ma peau m’électrise, rendant plus douloureuse l’absence de mon Stéphane, et me fais chaque jour un show coquin dans mes jolis dessous dans lesquels je me compare aux filles qui s’exposent dans les magazines pour hommes. Je les juge cependant trop osés pour être portés sous ma tenue de travail. C’est mon jardin secret, enfoui sous mon vêtement ordinaire dans ma petite chambre.
    
    La routine s’installe peu à peu dans ma vie de soubrette, rythmée par les manifestations hippiques de ma patronne, les allées et venues de mon boss, les remarques à mon égard toujours aussi désagréables de leur fille, l’agitation que provoque le débarquement des jumeaux le week-end. Un événement vient cependant en troubler la quiétude : la fête organisée ce samedi au bourg, la Ferté Saint-Aubin. Madame m’a donné mon après-midi, et je rejoins à vélo la grande place où règne une agitation inhabituelle. Ça sent la frite et la merguez ; les locaux, endimanchés, vaquent d’un stand à l’autre de cette importante fête foraine. Je m’y sens un peu seule lorsque je tombe, au détour d’une allée, sur les jumeaux ...
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