Nuit d'épouvante - Histoires de Sexe

Nuit d'épouvante

... me baiser, et surtout la suite. C’est le meilleur amant que je n’aie jamais connu. Dans ses bras, je ressens des sentiments contradictoires et que j’aime, j’ai peur et je suis bien. Il est malade, mais si je le retrouvais, s’il voulait rester avec moi, je le soignerais, le guérirais. Je vais en parler à Fanny, à l’hôpital, elle pourra se renseigner sur les malades et connaître son identité.

Quand Karen a expliqué ce qu’elle voulait, sa copine s’est récriée :

— Mais tu es folle ! Et le secret médical ! Surtout dans ce domaine. Je ne risque pas d’obtenir le moindre renseignement. D’ailleurs je ne veux pas le faire, pas question. On respecte les patients.
— J’aimerais tant le retrouver !

Karen a essayé de convaincre sa copine pendant plusieurs jours. Fanny, agacée, mais également curieuse de connaître cet homme, a cédé. Elle lui fait une proposition :

— J’ai une amie de promotion qui travaille en psy. Nous essaierons d’aller la voir à la fin de son service, samedi. Mais, je te préviens, tu devras attendre en salle d’attente. Je lui dirai que c’est un de tes voisins qui est malade, que tu aimerais avoir de ses nouvelles, Je lui décrirai ton type. S’il est dans son service, elle acceptera, peut-être, de me renseigner. Mais, j’en doute. Si toutefois c’était le cas, je te laisserai seule avec elle pour t’expliquer.
— Après je me débrouillerai.

Trois jours plus tard, elles sont allées attendre la copine en fin de service à treize heures, à l’hôpital.

Karen ...

... reste dans la salle d’attente pendant que Fanny pénètre dans le service. Inquiète, elle l’attend un long moment. Son amie ressort avec les autres infirmiers qui ont terminés leur journée.

À sa mine, Karen comprend qu’elle n’a pas le renseignement. Elle ferme les yeux, désespérée, elle ne le retrouvera pas. La copine de Fanny essaie de la consoler.

— Il n’y a pas de malade qui réponde à ta description. D’ailleurs, je ne t’aurais probablement pas renseigné. Tu le retrouveras autrement.

Mais Karen reste prostrée.

— Et toi, Thierry, tu vois quelqu’un comme ça ?
— Non, pas de malade répondant à cette description.

Karen sursaute, se redresse et manque tomber. L’homme la rattrape en souriant.

— Si vous avez souvent des vertiges, il vous faudra consulter. Mais pas dans ce service. Demandez à votre amie, elle vous renseignera.

Elle ne peut dire un mot, simplement elle reste figée devant l’infirmier qui vient de lui parler : c’est lui !

— Ce n’est rien, dit Fanny. Simplement elle a eu un petit vertige.
— C’est peut-être grave, il te faut la conduire en consultation, dit Thierry.
— Non, je n’ai pas le temps, occupe-t-en, nous on s’en va, on n’a pas mangé. Karen je te laisse avec Thierry pour consulter.

Karen a levé la tête et regardé son sauveur. Il n’avait pas menti, il sortait bien de là et y retournait tous les jours. Il avait simplement oublié de lui préciser que c’était en tant qu’infirmier.

— Thierry, si tu veux, je t’invite ce soir chez moi, je te ...