1. La putain


    Datte: 07/06/2019, Catégories: fh, Oral pénétratio, fdanus, fsodo, amourpass, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... fois qu’on s’est vu, elle m’a demandé :
    
    — Pourquoi tu veux pas monter avec moi ?
    
    Bien embarrassé le mec !
    
    — J’te dégoûte, c’est ça !
    — Mais non, au contraire, sois pas bête !
    — T’es du genre jaloux ! Tu partages pas !
    — Jaloux, moi ? Pas du tout mon genre ! Non, mais écoute, l’amour tarifé, j’ai essayé, c’est pas mon truc, même si c’est cadeau. C’est pas ça, je ne sais pas comment te dire, mais… baiser pour baiser et sans baisers au pluriel, vite fait su’l’gaz, bonsoir Mademoiselle, ben… c’est pas mon truc, c’est… plus mon truc…
    — Je vois, qu’elle a dit, t’attends le grand amour, la femme de ta vie et là, moi…
    
    Elle n’a pas fini sa phrase, et je n’ai pas su quoi lui dire. Je ne voulais pas lui faire de peine. Ou j’étais trop con tout simplement. Mais bon, stop, mettez-vous à ma place, là, c’était notre deuxième rencontre, je ne la connaissais que depuis l’avant-veille ! Donc, il y a eu un blanc, on a bu un coup (de bière, pas de blanc) et on est reparti dans nos discussions art-ciné-bouquins-et-je repeins le monde.
    
    Et çà donc, pendant un bon mois. Parfois, en nous voyant dans le miroir piqueté à côté de notre table, j’avais l’impression qu’on jouait Milord « &#9834 &#9835Allez venez Milord, vous asseoir à ma table &#9835 ». Rebecca aussi aimait Piaf, même si ce n’était pas de notre âge ! Elle était gentille, Rebecca, je la trouvais même de plus en plus… gentille. Et pas que ! Mais, entre nous deux, avec le décor un peu minable du café, ça aurait risqué de ...
    ... finir comme les Amants d’un Jour « &#9834 ♫On les a trouvés se tenant par la main &#9835 ».
    
    Un soir, au bout d’un mois donc, au moment de se quitter, sur le trottoir, elle me demande :T’es libre demain soir – moi oui – je serai là vers neuf heures.
    
    Elle a débité sa phrase d’un trait et me fixe avec un regard anxieux.No prob, je viens ! Neuf heures, OK… même… qu’on pourrait… se retrouver plus tôt et se faire un resto si tu veux ?
    
    Là, elle est sciée la môme et piaffe :Tu… tu irais au resto avec moi ? Craquante !Ben oui,… m’enfin, si t’as aut’chose à te mettre que… ton bleu de travail…
    
    Elle rit, aux anges.T’es couillon toi ! Merci pour l’invite, mais pas demain, une autre fois. Mais c’est d’accord, hein, demain neuf heures !
    
    Le temps de dire oui, elle me colle un bisou express sur la bouche et part en courant. J’en reste comme deux ronds de flan, à me suçoter les lèvres.
    
    Le lendemain samedi, toute la journée, je suis comme un gamin ! Heu-reux ! Putain (oui, facile, je sais !), je suis aux anges « &#9834 &#9835 …tout le restant m’indifè-èè-re, j’ai rendez-vous avec vous ! &#9835 ».
    
    Et donc, neuf heures moins juste, j’entre chez Nono et Marguerite. Merde, y a une gonzesse installée ànotre table ! Mer-deuh ! Je suis déjà prêt à aller engueuler Nono (gentiment, j’ai le respect des têtes chenues) quand la meuf me fait signe.
    
    Je sais bien que la lumière est pas violente dans le troquet, mais quand même, c’est qui cette brunette cheveux courts toute timide ?
    
    Oh ...
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