La putain
Datte: 07/06/2019,
Catégories:
fh,
Oral
pénétratio,
fdanus,
fsodo,
amourpass,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... minutes plus tard, Marc me dit :
— Bouge pas, je reviens dans cinq minutes. Il ne verra jamais le deuxième but des British à la 76e ! Moi, je l’ai vu ! Mais Marc, ben lui, je ne l’ai jamais revu ! Jamais !
Elle enchaîne :
— Le match fini, les gradins se sont vidés, je suis comme une conne devant le stade. J’ai la trouille, total panic : j’ai quasiment pas un rond en poche, et surtout, je n’ai pas mes billets de trains et de ferry pour le retour. J’attends. L’angoisse. Il n’y a bientôt plus personne. Juste moi, asperge désespérée qui fait les cent pas. Une pute s’approche de moi, m’engueule, veut me faire déguerpir. Elle comprend vite que je suis française : coup de bol, elle aussi, à Londres depuis six mois. Elle est cool, comprends que je suis en panique et un peu plus tard, après… son service, comme je suis toujours là, elle m’emmène chez elle.
Bon, Mamy, accélère, je m’en tape de tes petites aventures.
Mais elle continue son histoire, tranquille : la putain la recueille et au bout de quelques jours, l’initie au taf ! Quoi ? Eh ben, merdum ! Lady Betty Lampton a été pute ! Si je m’attendais à ça ! Eh bé, elle en a d’autres des comacs ?
— Un soir, dans la rue, Margaret (c’est comme ça qu’elle se faisait appeler), Margaret était montée avec un client, j’étais seule donc. Un type me tombe dessus et veut me piquer mon sac. Je me dégage et je traverse la rue en courant au moment où arrive une bagnole. Paf, pouf, schblimbk, je vole : jambe cassée – fracture ...
... ouverte ! Le conducteur de la voiture me ramasse et nous enfile, façon de parler, dans sa Bentley, moi et Margaret qui venait juste de revenir dans la rue. Direction l’hosto. Là, il reste tout le temps de mon opération et annonce prendre tous les frais en charge. Ouf ! Le gentleman revient le lendemain, et tous les jours suivants. Il reste avec moi des heures, il me fait la conversation. À ma sortie de l’hôpital, il nous installe, Margaret et moi, dans un superbe appartement. Il vient nous voir tous les jours, surtout moi, en tout bien tout honneur. Deux mois plus tard, il me fait sa demande, un genou au sol. Entre temps, note, il ne m’a jamais touchée ! C’est pas que je n’aurais pas voulu d’ailleurs, au contraire, parce qu’il était vraiment adorable et craquant. Vingt ans de plus que moi, mais bon…, gentleman jusqu’au bout des ongles ! Il m’a épousée, vingt-sept années d’un bonheur sans nuage. Et Margaret est devenue notre gouvernante… et partenaire de jeu, si tu vois ce que je veux dire…
Oui, me dis-je,je vois assez bien… mais bon… épargnez-moi les détails please !
— Quand mon cher Edward est mort, il y a vingt-cinq ans, j’ai voulu revenir ici et Margaret m’a suivie. On avait une petite cinquantaine l’une et l’autre. Tu l’auras peut-être deviné, Margaret, c’est… Marguerite. Elle a rencontré Nono et file depuis, le parfait amour avec son gentil bistrotier. Bon, voilà, tu sais tout ! Maintenant, mon garçon, si je t’ai raconté tout ça, c’est pour que tu comprennes bien qu’on ...