1. Quelqu'un dans mon genre


    Datte: 01/06/2019, Catégories: fh, voisins, amour, Oral nopéné, Humour Auteur: Marie Anne & Luc Carois, Source: Revebebe

    ... littérature sur lequel j’ai publié une histoire de cul, une invitation à faire réviser ma voiture pour moins cher de la part d’Escro-Car, et un mot d’un ami musicien qui me demande un texte de chanson pour terminer son prochain album.
    
    Je torche une chanson d’amour en vingt minutes et efface tout le reste… Je coupe l’écran et décapsule une bière. La dernière avant de dîner.
    
    Coup de sonnette. Une brune pulpeuse, lèvres écarlates, talons de dix centimètres, mini-jupe en cuir.
    
    J’écarquille les yeux.
    
    — Bonjour, je suis un peu gênée de vous déranger pour ça, murmure-t-elle sensuellement, mais… j’ai vu que vous alliez faire une lecture publique à la librairie du coin et…
    
    Je fronce les sourcils. Du coup, elle s’interrompt. Elle a un joli visage, avec des traits doux, mais ce n’est pas ce qui me frappe le plus. Son regard est incroyable. D’un noir profond comme l’encre. Je n’ai jamais vu des yeux comme ça de ma vie. Brusquement, je me méfie.
    
    — C’est annulé, je bougonne. Quelque chose d’autre pour votre service ?
    — Euh…
    — C’est ça, bonne soirée.
    
    *
    
    Coriace le bougre ! Argh, on ne m’avait jamais traitée comme ça. Sans vouloir faire ma prétentieuse, harnachée comme je l’étais, il ne POUVAIT simplement PAS ne pas crever de désir en me voyant. Il aurait dû me déshabiller du regard, puis m’inviter à dîner, simplement, pour faire plus ample connaissance et discuter de ses poésies. C’était sans compter que cette foutue librairie avait annulé sa lecture… Bande ...
    ... d’enfoirés ! Ils venaient de me ruiner mon plan cul !
    
    Je balance mes bottes dans le couloir de quelques coups de pied rageurs et retourne devant l’ordinateur en maugréant toute la soirée. J’ai encore bouffé des chips et devinez quoi, le lit ne s’est pas monté tout seul.
    
    *
    
    Lendemain matin : le ciel est clair, et il ne pèle pas trop. Idéal pour mettre en pratique mon plan. Je prends mes draps à pleines mains et les balance par-dessus la balustrade de mon balcon, veillant tout de même à ce qu’ils ne dégueulent pas trop sur le sol en contre-bas, encore mouillé de la veille. Ensuite je me précipite dans la salle de bain et passe un bon moment à trifouiller dans mon petit sac à cul.
    
    Sac à cul ? J’entends, la grande pochette où je stocke tous mes jouets sexuels… J’avais d’abord pensé à prendre mon string noir à résille très fine, mais vu l’accueil que Môssieur le Voisin m’a fait la veille, j’ai décidé de frapper un grand coup. Je me saisis donc de mon plus gros engin à piles, et sans la moindre hésitation le jette sur le balcon du dessous.
    
    Plus qu’à attendre.
    
    *
    
    Minuit. Coup de sonnette.
    
    Devant moi, Monseigneur le Poète Maudit qui me fait l’honneur de sa présence. Néanmoins, ses traits fermés et son œil torve ne me disent rien qui vaille.
    
    — Madame la voisine… commence-t-il suavement.
    — Monsieur le voisin, renchéris-je, espérant tout de même m’être trompée sur son expression.
    — Je viens de rentrer…
    — Ah oui ?
    — … du boulot – je bosse souvent avec des horaires ...
«1...345...35»