1. Quelqu'un dans mon genre


    Datte: 01/06/2019, Catégories: fh, voisins, amour, Oral nopéné, Humour Auteur: Marie Anne & Luc Carois, Source: Revebebe

    ... coupé les couilles, à ton esclave ? Il ne peut plus te satisfaire ?
    — Je…
    — Complètement tarée, conclut mon connard de voisin en foutant le camp.
    
    Je l’entends se marrer comme un bossu au moment où il referme la baie vitrée.
    
    Putaaaaaaiiiiin, mais je vais me le faire ! Rien que pour lui faire ravaler ses rires d’enfoiré !
    
    *
    
    C’était trop bon ! La pauvre, si elle savait…
    
    J’étais toujours en train d’essayer d’écrire lorsque j’ai entendu du bruit dans l’escalier. Ça fait quand même vingt ans que j’habite l’immeuble, et à part moi, les gens ici sont quand même ultra paisibles et ultra plan-plan. Alors tu parles, des cavalcades et des cliquetis de chaînes à cette heure, il fallait forcément que ça vienne de chez elle. Je me suis collé derrière le judas, et j’ai vu le bellâtre en train de descendre.« Déjà viré ! » me suis-je dit avec satisfaction. Soit il ne faisait pas l’affaire, soit… Ah ouais, je voyais bien le truc : elle s’était clairement foutue de ma gueule.
    
    Quelle emmerdeuse ! Encore un de ses plans tordus. Mais là, franchement, ça valait quand même toute mon admiration. Elle avait dû en chier, la poulette, pour monter sa petite caisse jusqu’au troisième. Et ce connard avait dû manquer d’air, là-dedans…
    
    Sauf que maintenant, ça devenait quand même très compliqué comme histoire.Elle me voulait entre ses cuisses ou derrière des barreaux – peu importe –, et clairementelle était très bonne. Mais si j’acceptais – et ce, quelle que soit la manière – ...
    ... j’allais devenirson nouveau trophée. Et ça, pas question !
    
    Je suis donc sorti sur le balcon pour m’en griller une et méditer tout ça…
    
    C’est beau, une ville la nuit… Regarder les lumières qui s’étendent à l’infini, imaginer toutes ces vies qui se percutent les unes aux autres, tous ces gens qui se croisent, qui se parlent, qui se prennent au sérieux, et regarder ensuite l’immensité du ciel étoilé, se dire que tout cela au fond n’a pas d’importance. Se dire qu’un jour ou l’autre tout cela aura disparu, que plus aucune lumière ne s’allumera, mais que les étoiles, elles continueront de briller.
    
    Nous ne sommes pas grand-chose dans cet univers, à peine plus qu’un souffle de vie, nécessaire sans doute, puisque tout est parfaitement conçu, mais tellement fragile, tellement minuscule, tellement éphémère…
    
    Elle a raison, ma petite chaudasse du dessus : finalement, même si elle ne se pose sans doute pas toutes ces questions existentielles, autant profiter au maximum du peu de temps que nous laisse le miracle de la vie ; autant… Je n’en crois pas mes yeux : elle est sur son balcon, un verre à la main, en tenue sado-maso, l’air de rien… et elle se les gèle, comme l’indique la chair de poule qui a envahi ses avant-bras. Je ne sais pas si autant de persévérance doit m’amener à être touché, admiratif, ou à devenir quand même extrêmement méfiant, parce que là, quand même, elle a un côté psychopathe dans sa façon de chasser qui devrait sans doute me dire de faire gaffe.
    
    Mais bon, ...
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