Le bustier
Datte: 01/03/2018,
Catégories:
amour,
nostalgie,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... homme. Je vais toutefois mettre dans un sachet les vêtements de la demoiselle.
— Mais… non, je veux remettre mes vêtements, moi ! Dit Nella.
— Non, ma chérie, tu es très bien ainsi… magnifique, même…
— Mais…
Nous nous regardons, son expression est d’abord très étonnée, puis elle s’adoucit. Quelque chose dans ses yeux change, je ne saurais dire quoi mais, au fond de moi, j’en suis heureux. Très heureux, sans doute, l’homme le plus heureux du monde.
Avec Nella toujours serrée contre moi, je paie. Dans ma main, sa chemise blanche, celle qui me laissait entrevoir bien des espérances… Nos bras autour de la taille, nous déambulons sans but réel dans la ville, sur ses anciens trottoirs pavés, le long de ses hautes maisons aux toits pointus, nous nous dévorons de bisous, de caresses, peu importe les gens autour de nous : nous sommes seuls au monde.
Seuls au monde, nous le sommes aussi dans mon petit studio. Nous sommes agenouillés sur le lit, face à face, et j’admire celle que j’aime, si mignonne dans son bustier qui révèle ses épaules, qui magnifie si bien ses seins menus, sa silhouette… J’ai une envie folle de la dévorer de baisers, partout, sur les moindres parcelles de sa peau dévoilée, je veux tout découvrir d’elle, tout explorer, tout avoir, tout posséder !
Ce n’est pas la première fois que j’ai l’immense plaisir d’avoir une jeune fille dans mon lit (ou dans un autre), mais aujourd’hui c’est particulier : il s’agit de celle que je veux garder jusqu’à la fin de ...
... nos jours. C’est la première fois que je ressens cela, et ça me panique un peu.
Je me souviendrai longtemps de ce moment : elle face à moi, son corps qu’elle me prêtait, son corps qu’elle me donnera par la suite, jour après jour… Ses yeux dans les miens, nos doigts entremêlés, notre souffle court, l’attente de nos lèvres, de notre peau, de nos chairs, cette chaleur d’être près d’elle, d’être contre elle, d’être en elle…
Cette joie indicible de la posséder tout en étant complètement à elle… Elle, tout mon univers, ses paysages tout en courbes, son cou dans lequel je me noie, ses seins menus que je bois, son ventre que je dévore, son nid dans lequel je me réfugie… Lui faire l’amour avec tant de tendresse et d’abandon, je n’y aurais jamais cru…
Comme je n’aurais jamais cru à ces moments de folie, de sa chair à moi, de mes mains vagabondes, de ma bouche vorace, de ses cheveux si soyeux, sa peau délicate et savoureuse, cet océan de douceur, de tendresse, et moi, si anguleux et incisif par rapport à elle…
C’est pourtant la réalité de ce moment magique, ce sera aussi la réalité palpable et tangible de bien d’autres jours et mois…
ooOoo
Dieu qu’elle est belle dans son bustier blanc ! Entourée de mousseline vaporeuse, une véritable petite fée, ma fée rien qu’à moi. Un homme en noir déclame que nous nous engageons pour toute une vie devant un dieu auquel je ne crois pas, mais auquel elle tient beaucoup. Moi je n’ai d’yeux que pour elle, si belle, si rayonnante, si ...